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Sylvie Laurent #AuPoste

Trump, Capital, Race avec Sylvie Laurent

Américaniste, historienne, Sylvie Laurent nous revient Au Poste pour 1/ son livre «Capital et race, histoire d’une hydre moderne» (Le Seuil), qui décortique combien l’un (Capitalisme) est dépendant de l’autre (racisme) et 2/ commenter l’après (folle) élection de Donald Trump. Ses nominations, ses visions, et ce qu’il porte.

Nous sommes le 10 décembre 2024, et Donald Trump s’apprête à reprendre ses fonctions de président des États-Unis d’Amérique. Sylvie Laurent, dont le livre « Capital et race. Histoire d’une hydre moderne » vient de paraître, se représente au Poste pour nous aider à lire les événements de ces dernières semaines, les nominations qui annoncent la couleur pour les quatre années à venir, autant que le temps long et les mythes qui structurent cette extrême-droite contemporaine, dont le succès n’est en rien dû au hasard. À nos yeux d’Européen.e.s, la rhétorique trumpiste peut sembler seulement relever de la folie et de la réaction ; mais le travail de l’historienne, qui démontre qu’en réalité elle puise dans les inconscients les plus structurants de la société états-uniennes, nous invite à prendre au sérieux cette nouvelle frange du capitalisme arrivée au pouvoir.


L’extrême droite qui rafle la mise, partout. Les libertés fondamentales attaquées de toutes parts. Une gauche de gauche à reconstruire. Plus que jamais une presse réellement indépendante, et pas pareille, est nécessaire.

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Ce que signifie le retour du Trumpisme aux affaires

Alors que Trump lance à qui veut l’entendre qu’il est le candidat antisystème, le milliardaire et son camp ne sont qu’une « autre façon de marchandiser la politique », occupant le terrain laissé par l’effondrement de crédibilité des courants de centre-gauche. « Les partis politiques aux États-Unis, en réalité, depuis très longtemps, sont essentiellement devenus des espèces d’organismes de collecte de fonds et de gestion nationale des différents potentats locaux » et le parti démocrate, pas en mesure d’entendre l’écho citoyen, a « largement sous-estimé le discrédit de Joe Biden ». Résultat : une abstention record, principalement au sein de l’électorat généralement acquis aux démocrates, signant une forme de consentement à la réélection de Trump.

Les deux structures de capitalisme qui soutiennent chacun de ces candidats ne sont pas les mêmes. Et ça, c’est quelque chose qui m’intéresse de plus en plus sur ce nouveau visage de l’extrême-droite qui s’est présentée comme l’insurrection du peuple souffrant, pour le dire vite. En réalité, son armature fondamentale, c’est une partie de la classe capitaliste qui ne s’y retrouve plus, dans l’ordre existant néolibéral, finalement très prospère, tel qu’il a été incarné par Kamala Harris.
Sylvie Laurent

L’historienne détaille l’immense fatigue démocratique, le sentiment d’urgence et de fragilité qui parcourt la société états-unienne et qui s’est fortement accéléré avec la crise liée à la pandémie de COVID. Les institutions du pays se sont, sans surprise, montrées particulièrement peu protectrices tant d’un point de vue sanitaire qu’économique, les inégalités se sont creusées de manière inédite ; la défiance envers celles-ci s’est donc décuplée, préparant le terrain pour les affects insurrectionnels que Donald Trump a été le plus à même de saisir.

Consentement, donc, et même adhésion à un discours, une culture, une esthétique foncièrement réactionnaires, dont le fond idéologique se prépare en réalité depuis plus de quarante ans, notamment dans les milieux de la « tech », dont les outils sont d’ailleurs étroitement associées à la propagation de ces idées.

D’emblée, les penseurs de l’extrême-droite n’ont pas du tout été dans une espèce de méfiance réactionnaire vis-à-vis du progrès, etc. Aujourd’hui, Musk est l’incarnation d’une espèce de techno-futurisme d’extrême-droite qui, dans les années 90, a tout de suite saisi qu’il se passait quelque chose. Et à chaque fois que le gouvernement a dérégulé, ils étaient là.
Sylvie Laurent

Les résultats des élections présidentielles de novembre 2024 sont le fruit de la rencontre entre une certaine classe capitaliste qui mature son projet depuis des décennies ; un terrain social vulnérable à ces puissances d’argent ; mais surtout un imaginaire réactionnaire qui découle en ligne droite d’une vision du monde imposée au continent dès l’arrivée des colons en 1492, dont l’étude constitue l’apport majeur du travail de Sylvie Laurent.

La question qui m’intéresse le plus, c’est pourquoi les gens sont-ils disponibles à ce point, ou plus exactement vulnérables, à ce que l’algorithme propose, à ce que tous les Musk de la Terre proposent.
Sylvie Laurent

Dystopie techno-futuriste ou régression culturelle ?

À une époque où les capitaines d’industrie n’ont plus vraiment les possibilités de générer des chiffres de croissance à 7%, 8% comme il était courant fut un temps, il leur faut trouver un nouveau débouché pour investir leur argent – c’est un mécanisme fondamental du capitalisme. On comprend que, d’après l’historienne, « il est finalement plus utile de conquérir directement l’État et de l’utiliser pour reformer, y compris, une hégémonie culturelle, plutôt que d’être à la marge de vouloir le détruire ». La dérégulation, qui laisse à la merci des milieux d’affaires des pans entiers du secteur public, devient une obsession.

Il y a toute une théorie sur le fait que le contrôle de l’appareil étatique est quelque chose qui peut permettre une nouvelle accumulation primitive du capital. Musk, par exemple, c’est quelqu’un qui à la fois se présente comme un libertarien, ministre à la rationalité des dépenses publiques, donc quelqu’un qui va couper les budgets et qui va faire de l’austérité sous stéroïdes ; mais c’est en même temps quelqu’un qui vit des contrats publics, c’est-à-dire que sans les contrats que l’administration, l’armée et la NASA ont sous-traité à Elon Musk, il n’aurait pas ce pouvoir aujourd’hui. […] C’est une nouvelle phase du néolibéralisme où finalement, l’ambition est non pas de détruire l’État, mais de le reconfigurer pour en faire un outil de perpétuation de l’inégalité de distribution et de production de richesses.
Sylvie Laurent

Avant de se plonger plus avant dans le cœur de son livre, Sylvie Laurent nous emmène à la rencontre de certains des personnages – car il s’agit vraiment de personnages – nommés par Donald Trump pour entrer dans son gouvernement, dont les profils ont tous quelque chose à voir avec cet état d’esprit.

Anciens vétérans d’Irak et d’Afghanistan, suprémacistes blancs, complotistes, ultranationalistes, figures médiatiques issues de Fox News, pétroliers, acteurs des cryptomonnaies : il semble y avoir « toutes les couleurs de l’extrême-droite » dans ce gouvernement. La distribution des portefeuilles ministériels dessine une véritable détestation de ce que chaque service public incarne ou pourrait incarner : par exemple, des pétroliers au Conseil de l’Énergie, une ultranationaliste hindoue islamophobe – Tulsi Gabbard – à la tête de la CIA.

Sylvie Laurent s’attarde sur le cas non moins emblématique de Robert Kennedy Jr., nommé au ministère de la Santé. Le neveu de l’ancien président bascule au moment du COVID, comme beaucoup dans le pays (1), vers un complotisme anti-vaccin couplé à une obsession pour la « corruption » des agences publiques de santé, et dit quelque chose de la fragilité extrême des Américains vis-à-vis de leur santé et des institutions (en général) perçues comme ne les protégeant pas, au contraire ; le récent assassinat du PDG de UnitedHealthCare, assureur santé privé connu pour sa stratégie antisociale au possible, et l’immense vague de soutien à l’assassin présumé qui a suivi, en est une autre manifestation.

Dernier cas moins médiatisé : celui de Linda MacMahon, milliardaire influente associée à la direction de TKO Group, la fusion de la WWE (fédération de catch) et de l’UFC (fédération de MMA), et nommée comme secrétaire à l’Éducation. Reine de l’entertainment, jouant à fond la confusion des genres entre la réalité de la violence et l’illusion, le simulacre, le spectacle, la nomination de Linda MacMahon à l’Éducation exprime la vision que Trump cultive du roman national. Le catch, comme culture « white trash », est métaphorique d’une certaine identité américaine, « le grand récit de l’Amérique comme petit peuple blanc innocent face au reste du monde ».

C’est quelque chose de fondamental que Trump a compris, qui est de mobiliser cette espèce d’arrière-plan culturel du « petit » qui veut la justice par le combat de rue parce que là, il n’y a pas l’interférence des institutions, des gens bien éduqués, des petits blanc-becs qui vont dire quel est le règlement et quelle est la loi.
Sylvie Laurent

« Capital et race. Histoire d’une hydre moderne »

Le livre, paru aux éditions du Seuil, est à la fois une histoire du capitalisme, une histoire du racisme, et un essai présentant comment ces deux notions sont imbriquées dans l’inconscient collectif américain – pas seulement aux États-Unis, mais sur tout le continent. En Europe, l’intuition que le capital et la race ont quelque chose à voir est facilement partagée dans les milieux de gauche, mais reste un peu floue ; le capitalisme y étant essentiellement pensé sous un prisme marxiste, concentré sur les bouleversements techniques et sociaux du XIXe siècle. Dans les pensées critiques américaines, le fait colonial, l’envahissement du Nouveau Monde est beaucoup plus facilement mis en avant pour situer l’origine des structures d’oppression contemporaines.

Pour nouer un dialogue entre ces deux pensées, Sylvie Laurent met en scène une conversation fictive entre Karl Marx et Martin Luther King – sorte d’introduction pour nous Européens de cette lecture américaine mais d’un point de vue historique, pour sortir de l’écueil de la guerre des théories :  

Je repars de l’invention de l’Amérique par Christophe Colomb, qui n’est pas qu’une découverte […], mais aussi un mode de production et une relation sociale nouvelle, puisqu’il amène avec lui un plan de sucre, qu’il a apporté des îles telles que Madère, où déjà il y avait des plantations dont le secret de la méthode de production était la décimation des indigènes et le remplacement par la force de travail africaine, où les Africains étaient des bêtes de somme. Ce système-là, il le transpose de l’autre côté de l’Atlantique. Et avec lui, intellectuels, penseurs, naturalistes, voient l’Amérique comme le lieu de la Terre disponible à l’infini, le lieu de la création devenue disponible pour l’homme. Donc il y a, dans le même temps, quelque chose de tout à fait matérialiste, concret, que les richesses vont être accumulées par le pillage, la mise au travail de la Terre, la conquête indéfinie… et en même temps ce grand discours sur l’émancipation humaine. […] Donc Christophe Colomb, il y a aussi un point de départ là : la naissance d’une forme de proto-capitalisme et de pratiques raciales dans l’accumulation des richesses.
Sylvie Laurent

Plus tard dans le fil du récit, l’historienne s’attarde sur un conte bien connu chez nous, mais pas forcément dans sa dimension hautement politique et symbolique : l’histoire de Robinson Crusoé. Loin d’être un simple naufragé, Robinson est un marin anglais qui, muni des outils dont il dispose dans son bateau, s’accapare les ressources d’une île qu’il suppose déserte, et traite comme telle. Karl Marx dresse la critique de ce conte, représentatif du « monde de la mystification » : de la même manière que le catch brouille les repères entre le réel et le récit, l’économie politique que dresse la Robinsonnade – celle de l’homme arrivé sur l’île avec rien et dont le génie et le temps de travail lui permettent sa subsistance avec les ressources présentes – est une médiation biaisée, voire mensongère des faits relatés dans le roman de Daniel Defoe en 1712.

Mais ce que Marx ne traite pas, et ce que Sylvie Laurent cherche à rétablir, est la dimension raciale du récit, pas seulement capitaliste : Robinson est un colon anglais, un négrier, qui s’échoue dans l’Atlantique lors d’un voyage depuis sa plantation au Brésil et vers l’Afrique, en cachette de la couronne britannique qui impose son monopole, pour aller y extrader des esclaves. Une fois arrivé sur l’île, Robinson Crusoé dresse une clôture tout autour de ce qu’il considère comme sa zone, pour la protéger des « barbares », les indigènes qui habitent l’île et dont la présence lui est parfaitement connue. Même si Marx lui-même s’est intéressé à ces questions de son vivant, et qu’une partie des marxistes orthodoxes ont d’emblée pensé la question coloniale, il reste que le dogme souvent retenu dans les gauches européennes la laisse de côté pour se focaliser sur les intérêts de classe. Peut-être est-ce un début d’explication sur pourquoi le communisme, finalement très européen dans sa pensée, est si difficile à assumer de l’autre côté de l’océan (bien qu’il y ait absolument existé) – et inversement, de nos jours, la pensée décoloniale y est si dynamique là où elle est perçue avec plus de difficulté chez nous.

Robinson est devenu un grand trope des penseurs du capitalisme et de l’économie, comme : « regardez, c’est extraordinaire, comme l’homme s’est libéré de la promesse de la mort et de la dépendance en créant un univers de rationalité économique ». Marx dit : « Non, c ‘est un mensonge ». Et j’ajoute, avec les penseurs décoloniaux et éco-critiques venus d’Amérique latine, que si on regarde bien, c’est une histoire de maîtrise de la nature, de tuer les animaux, d’établir une souveraineté brutale et d’un colon obsédé par le fait que les indigènes vont venir lui prendre son bien.
Sylvie Laurent

De manière plus générale, le travail de Sylvie Laurent cherche, au-delà du racialisme naturaliste du XVIIIe siècle que l’on connaît bien en Europe, les racines d’une pratique du racisme liée directement à la confrontation avec la question des indigènes, dès le début de la colonisation du Nouveau Monde. Les plantations n’existent pas sans l’esclavage, sans l’extermination des indigènes qui vivent sur cette terre, sans la réduction du corps noir en un « liminaire entre la machine et le bétail », utilisé comme force de production jusqu’à ce que mort s’en suive. Et, plus tard, l’industrialisation n’existe pas sur le mode que l’on connaît sans l’application, la perpétuation de ce paradigme, avec les strates intermédiaires et les aménagements que l’on peut qualifier de lutte des classes, invisibilisant peut-être la racine de ce paradigme qui est que, tout en bas de la hiérarchie, se trouvaient et se trouvent encore aujourd’hui les corps noirs.

De part et d’autre de l’Atlantique, on s’efforce de rendre ce système d’exploitation pérenne en utilisant les outils de la civilisation occidentale : on tord le droit, le code, en faveur des États qui font appliquer ce droit. Ce « contrat colonial » traverse, en creux, les évolutions philosophiques des siècles suivants, celles des « Lumières », en passant par Robinson Crusoé, Adam Smith, Tocqueville et tant d’autres – et même Victor Hugo. Plus tardivement, quand le droit ne suffit plus à la quiétude morale, on tord la science pour justifier sans restriction la hiérarchie entre êtres humains.

Aujourd’hui, nous héritons des charges signifiantes, différenciées selon le contexte culturel américain ou européen, de mots tels que « race », « capital », « classe » ; par exemple, pourquoi parle-t-on sans problèmes de « race » aux États-Unis alors qu’en Europe, le terme est extrêmement sensible ? Les mots que l’on s’interdit ou que l’on s’autorise parlent du rapport que nos sociétés entretiennent avec l’histoire, conjurée ou non. Sylvie Laurent, en remontant le « fil continu de la dialectique », démontre qu’à aucun moment la pensée dont l’extrême-droite actuelle hérite n’a disparu. Le trumpisme n’est donc pas une résurgence de quelque chose qu’on aurait réussi à étouffer, peut-être après la Seconde Guerre Mondiale – l’exemple de l’Afrique du Sud, État créé en 1948 comme une excroissance de l’Europe et fondé sur la domination d’une majorité noire par une minorité blanche, ne supporterait pas cette théorie.

Marx disait aux Américains : « Amis travailleurs américains, tant que vous continuerez à maintenir les Noirs dans les fers, vous n’aurez pas de conscience de classe et vous ne pourrez pas faire la révolution qui vous apportera la liberté ». Et Du Bois [W.E.B. Du Bois, penseur marxiste noir américain] reprend la question et dit : « Mais bon sang, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce qu’encore aujourd’hui la terre du capitalisme n’a pas de grands partis ouvriers ? Pourquoi est-ce qu’on n’a pas de partis marxistes aux États-Unis ? » Et il dit : « L’une des raisons essentielles, c’est parce qu’on a donné au prolétariat blanc ce salaire symbolique qui est le fait d’être Blanc ». C ‘est-à-dire que comme historiquement, la liberté et le droit de vote n’a été donné qu’aux Blancs, vous pouvez les exploiter autant que vous voulez, y compris les condamner aux formes les plus indignes du travail qui soient, leur confisquer leur salaire, leur interdire une assurance santé, ne pas avoir d’école publique digne de ce nom… s’ils ont l’idée qu’ils sont quand même mieux logés, mieux lotis que les Noirs qui sont de l’autre côté de l’autoroute, alors cette espèce de réparation narcissique – Trump n’est pas loin dans ce que je te dis – empêchera toute solidarité avec le prolétariat noir.
Sylvie Laurent

Vous ne pouvez pas avoir le capitalisme sans racisme.
Malcolm X

(1)    « Trump, un fasciste sans fascisme? Avec l’historienne Sylvie Laurent » – Au Poste, 3 novembre 2024 – https://www.auposte.fr/trump-fasciste/

Quels sont les résultats des élections américaines de 2024 ?

Le 5 novembre 2024, Donald Trump pour le parti républicain est élu par les grands électeurs, à 312 voix contre 226 pour Kamala Harris, candidate démocrate. Le parti de Trump a reçu au préalable 77.3 millions de voix (49.9%) contre 75.0 millions (48.4%) pour les démocrates. Donald Trump sera officiellement investi président des États-Unis, le quarante-septième, le 20 janvier 2025.

Qui est W.E.B. Du Bois ?

William Edward Burghardt Du Bois est un historien, sociologue, essayiste et romancier américain né en 1868 et décédé en 1963. Il s’engage radicalement en faveur de l’égalité des droits pour les Noirs, et publie plusieurs œuvres dans lesquelles il relit l’histoire américaine au prisme de la domination structurelle des Noirs par les Blancs. Marxiste et pacifiste, il pointe le capitalisme comme véhicule principal du racisme qu’il dénonce.


À quels penseurs se réfère Sylvie Laurent dans son ouvrage « Capital et race. Histoire d’une hydre moderne » ?

Sylvie Laurent appuie son récit sur une conversation fictive entre Karl Marx et Martin Luther King, mais elle fait aussi intervenir Malcolm X, W.E.B. Du Bois, Hannah Arendt, Aimé Césaire, Frantz Fanon, ou encore Cedric Robinson, entre autres.

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