Le 10 juin 1968, des étudiants en cinéma filment la reprise du travail aux usines Wonder de Saint-Ouen. Une jeune ouvrière dit qu’elle ne rentrera pas. De nos jours, la recherche de cette femme prend le tour d’une enquête quasi-obsessionnelle…
Où est cette femme ? Où allons-nous? Qu’est devenue Jocelyne ? Et chacun d’entre nous ? Où est passée la classe ouvrière qu’on dit disparue. C’est Reprise, enquête-chef d’œuvre, documentaire modeste et puissant, road-movie en archives-monument : trois heures dans le capitalisme à la papa des années 60 finissantes puis dans celui, néo-libéral, dans lequel on patauge toujours. Et où tout finit comme il se doit : en solde de tout compte.
À l’origine, pour moi, Reprise fut d’abord un son. C’était sur un album des Thugs, groupe punk angevin, qui eut les honneurs de Sub Pop (label de Nirvana). La chanson s’intitulait Welcome to the Club. La voix de Jocelyne y disait : “Non, je ne retournerai pas là dedans”. À l’usine, à la mort-patron. C’était bien avant que Reprise ne sorte en film. Et que celui ci pulvérise à mes yeux le salariat qui guettait, et qu’il fallait bien saboter.
- Film disponible sur la plateforme Tenk.
- Sur les traces d’Hervé Le Roux, sur davduf.net
- Le Festival La Grande Révolte
Alors tu en avais parlé, je suis allée sur Tenk … bon … faut s’abonner pour avoir le droit de louer > c est abusé !
s’abonner alors que rien d’autre ne me tentait … bah non, sinon il est sur YouTube, hein voila quoi,
et si on retrouvait Jocelyne ? ou sa fille ? 😉
Savoir que j’achetais des piles Wonder … sans avoir la moindre idée de ce que ces ouvrières subissaient :/