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Maya Kandel, Pierre Plottu, Maxime Macé Marine Turchi #AuPoste

«Pop fascisme» Trump aux USA, influenceurs en France | AuPoste x Mediapart

Après une saison 100% Au Poste, la S02 d’Extrêmorama signe la rencontre entre Au Poste et la maison… Médiapart. Une sainte et modeste alliance d’indés contre le péril facho. Toujours, et plus que jamais co-animé par l’historien Nicolas Lebourg et David Dufresne, cet Extrêmorama va disséquer l’intense combat mené par la fachosphère et ses troufions sur Internet.

Avec nous: la chercheuse Maya Kandel, les journalistes bien connus de nos services, Pierre Plottu et Maxime Macé (Libération), auteurs du terrifiant «Pop Fascisme» (Divergence), et Marine Turchi (Mediapart).

Dans leur enquête, Plottu et Macé racontent la fachosphère, ses réseaux, ses relais, son «écosystème coordonné, pensé et interconnecté» qui a permis l’extrême-droitisation des esprits. Leur outil: jouer avec les codes de la culture populaire pour infiltrer l’époque. Leur complice: la bollosphère. Et en première partie, retour sur Trump, fasciste sans fascisme, avec la chercheuse indépendante Maya Kandel. Deux heures en direct, sur Mediapart et Au Poste (ici et sur Youtube)

«On va prendre le temps de prendre le temps» commence Dufresne avant de présenter son complice, Nicolas Lebourg, mais aussi leurs invité.es les journalistes Pierre Plottu, Maxime Macé, Marine Turchi et la chercheuse indépendante Maya Kandel.

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De Trump à Mein Kampf 

«Trump, est-ce que c’est une radicalisation du parti républicain, est-ce que c’est de l’illibéralisme, est-ce que c’est un conservatisme du XXIe siècle ?» demande Nicolas Lebourg. Maya Kandel lui répond : «ce sont les trois à la fois.» La chercheuse insiste sur l’évolution du trumpisme, qui n’est pas le même en 2016, en 2020 et en 2024 : la première date correspond à la prise du parti républicain dans les primaires. Viennent ensuite des intellectuels soutenus par l’extrême droite de la Silicon Valley, se réclamant d’Orban et sa théorie de la démocratie illibérale, lesquels ont produit J.D Vance, le vice -président de Trump. Cet illibéralisme s’oppose au globalisme, et prône un nationalisme au langage parfois fasciste, à l’instar de cette sortie de Donald Trump que cite Kandel «les étrangers empoisonnent le sang du pays.» «C’est Mein Kampf» ajoute t-elle.

Trump va construire toute sa candidature sur le fait que le 6 janvier était une manifestation patriotique pour rétablir le résultat des urnes. Le corollaire, c’est que toutes les poursuites contre lui sont une instrumentalisation d’une justice aux mains des démocrates, de Biden. Et il entraîne avec lui toute une partie de l’électorat.

Maya Kandel

Rappelant qu’aux dernières élections, Trump a étendu son socle électoral auprès des personnes non-blanches – à l’inverse de Kamala Harris -, Kandel affirme néanmoins : «Trump ne serait pas candidat trois fois et réélu aujourd’hui s’il n’avait pas cette base blanche pour qui la question du suprémacisme blanc est très importante.» La chercheuse explique que son électorat se compose de cette base qui vote pour lui par conviction, mais aussi de ceux «qui votent pour lui en dépit de ce qu’il dit», à l’instar des Portoricains, pourtant insultés quelques jours plus tôt par un militant trumpiste au Madison Square Garden.

La post-vérité et la politique spectacle

Cette élection américaine découvre l’axiome du trumpisme : la «postvérité.» Kandel rappelle les quelques mots du milliardaire dans son best-seller L’art du deal (Random House) : «la réalité n’importe pas. Ce qui compte, c’est la perception.» Autrement dit, résume Kandel : «peu importe la réalité, puisqu’on peut fabriquer un récit qui va avec ce qu’on défend.» Elle cite à ce sujet les mots de J.D Vance, après les insultes de Trump concernant les Haïtiens, «si je dois créer des histoires pour faire passer les messages du peuple américain, je le ferai.» Pour Nicolas Lebourg, la question de la décadence et du rapport au temps est fondamentale dans la nature de l’extrême droite.

Marine Turchi, en éminente spécialiste de l’extrême droite française, décrit l’évolution des relations du RN avec le parti trumpiste. Alors que Marine Le Pen l’avait ouvertement soutenu en 2016, le Capitole a constitué un moment de bascule, en dissonance avec la stratégie de notabilisation du RN, débouchant sur une prise de distance du parti frontiste. Ce qui n’a pas empêché deux élus RN de rencontrer leurs homologues trumpistes aux États-Unis. Alors qu’Eric Zemmour et Reconquête s’affichent comme les héritiers du trumpisme, Eric Ciotti – qui manie lui aussi la post-vérité à souhait, rappelle la journaliste – est le premier en France à féliciter le nouveau président, notamment pour «son rejet de l’immigration de masse, dont il souhaiterait voir la transposition en France.»

Pour Marine Turchi, cette post-vérité, dans laquelle une opinion vaudrait autant que des faits, arrive en France depuis quelques années, et a largement débordé les réseaux sociaux pour s’installer sur des plateaux très écoutés. Elle s’illustre parfaitement dans l’affaire des assistants parlementaires du RN, «où Marine Le Pen déroule, à rebours de tous les faits, l’idée que ce serait un complot, un procès politique.» Si la post-vérité n’est pas l’apanage de l’extrême droite, elle en est néanmoins la spécificité, le parti multipliant les sites de réinformation instrumentalisant les faits, avec une audience énorme.

Twitter : le symptôme de l’entrisme de l’extrême droite

Alors que Pierre Plottu et Maxime Macé rejoignent le second plateau de la soirée, l’acolyte Nicolas Lebourg livre un rapide fact-checking en direct, répondant à un commentaire du tchat décrivant le fascisme comme «un mouvement de gauche né en Italie au début du XXᵉ siècle.» S’il corrige cette information erronnée, il explique aussi pourquoi ce terme ne peut s’appliquer selon lui à Donald Trump, dans sa définition actuelle. Il nuance toutefois ce point en citant la dialectique de François Duprat, «la tête pensante du mouvement néofasciste Ordre Nouveau», qui prônait «un fascisme souriant.»

Un fascisme est un parti milicien qui veut faire un Homme nouveau par une guerre impérialiste à l’extérieur, et par un Etat totalitaire à l’intérieur.

Nicolas Lebourg


Alors que le taulier s’apprête à révéler en exclusivité les coulisses de la préparation de l’émission, les rires montent, avant d’être arrêtés par l’invective amusée de ce dernier «Attendez une seconde, Libération, taisez-vous !»

Dufresne a choisi comme titre de ce second plateau «le popfascisme», en écho à l’ouvrage éponyme de Maxime Macé et Pierre Plottu paru chez Divergences, étayant la prééminence de ce qu’il décrive comme un «écosystème» de l’extrême droite. Celui-ci rassemble des intellectuels dans les mass médias, des influenceurs tels que Alain Soral, Papacito ou le Raptor, mais aussi «le cas d’école» de la plateforme X. Maxime Macé explique comment Twitter est devenu «le symptôme de l’entrisme de l’extrême droite radicale» : ayant compris que «la création de réseaux sociaux ex nihilo n’était pas efficace, parce qu’elle n’agglomère que des convaincus», l’extrême droite a adopté une autre stratégie : racheter, faire sauter les gardes-fous.

La grande force de l’extrême droite radicale sur internet, c’est de venir apporter de la radicalité là où il n’y en a pas. Quand Bolloré veut lancer un hebdomadaire, il ne le lance pas lui-même, il le rachète, et utilise exactement le même rapport de force qu’Elon Musk : soit vous êtes d’accord, soit on vous met dehors.

Maxime Macé

De la collaboration à la résistance

«Quand on parle de grand remplacement, on parle de race blanche, et d’opposition de la race blanche, dont la France ou l’Occident blanc seraient considérés comme l’ère naturelle, aux gens qui arrivent, les exilés» décrit Pierre Plottu, pointant le fait que les exilés visés par cette sémantique viennent majoritairement d’Afrique.

Le “grand remplacement” nous dit que les immigrés viennent envahir le territoire français ou l’Occident. Si eux sont des envahisseurs ou des occupants, ceux qui luttent contre eux sont des résistants. On se retrouve donc avec les héritiers de la collaboration qui nous expliquent qu’aujourd’hui, ce sont eux les résistants.

Pierre Plottu

Marin Turchi, qui couvre les extrêmes droites françaises depuis 17 ans, témoigne de la façon, impensable auparavant, dont l’expression de «grand remplacement» s’est distillée et banalisée, au point de faire l’objet de sondages, de bandeaux, de reprises «sans guillemets, sans explications, sans recul.» Pour la journaliste, ce glissement sémantique est l’expression d’un «narratif de l’extrême droite» que l’on observe s’installer à travers le refus de journalistes comme David Pujadas de qualifier le RN de «parti d’extrême droite», ou sur les plateaux de chaînes d’info en continu, dans la présentations d’invité comme éditorialistes, lorsqu’il sont en réalité haut placés dans l’administration du RN ou de Reconquête.

Maxime Macé rapporte à ce sujet l’inquiétante couverture de la chaîne LCI du projet de Giorgia Meloni de «déporter en Albanie les personnes migrantes arrivées en Italie», avec ce bandeau : «la re-migration : une solution ?» Si la chaîne s’en est excusée depuis, le journaliste pointe le fait que ce choix éditorial n’a provoqué aucun remous.

Il y a suffisamment de détente pour reprendre un vocable de l’extrême droite qui annonce la déportation de gens.

Maxime Macé

Extrême droite : business et lifestyle

Aujourd’hui, l’extrême droite s’est trouvé un nouveau lieu de conquête : le lifestyle et le développement personnel. Dans sa doctrine, explique Pierre Plottu, «le vrai homme blanc fait du sport, est dominant, mange de la viande.» Certains influenceurs vont donc se spécialiser et faire fortune en capitalisant sur ces dimensions, en répandant de façon transversale une vision masculiniste. Plottu et Macé donnent l’exemple de Baptiste Marchais, influenceur culturiste qui connaît le succès avec ses «repas de seigneur.» Concrètement, résume Plottu, «on se met autour d’une table, on se bâfre, parce que vrai homme blanc mange beaucoup viande, et on discute à bâtons rompus, en invitant des gens du même avis.»

C’est lors de ces diners que se déploie la théorie issue de l’extrême droite la plus radicale de la première moitié du siècle dernier : «l’homme blanc solide a disparu avec la bataille de Verdun, parce que ce sont eux les courageux morts au front, tandis que ne subsistent aujourd’hui que les lâches.» L’ennemi est alors celui accusé de poursuivre cet affaiblissement – à cause duquel le pays serait sur le point de se faire envahir – celui qui veut «tuer la masculinité.» Autrement dit, «le gauchiste», soit quelqu’un qui n’est «ni réactionnaire ni raciste» résume le journaliste : «un homme soja de 60 kilos à cheveux bleus qui mange des graines.»

C’est très important de caricaturer l’ennemi. D’abord parce qu’il est beaucoup plus simple de lutter contre un adversaire caricaturé plutôt qu’un adversaire pluriel, et puis parce que ça renforce ses propres positions.

Maxime Macé

Ces influenceurs ne sont pas de simples idéologues. Derrière leurs discours se niche un juteux business. En l’occurrence, si Baptiste Marchais répète que «les vrais Français sont morts à Verdun», c’est que pendant longtemps, il vendait un projet de coaching en musculation. Pierre Plottu appelle à ne pas sous-estimer ces profils, qui sont «d’excellents professionnels de la communication.»

«L’extrême droite gagne parce qu’il n’y a personne en face»

Lors de l’élection législative de juin 2024, plusieurs médias, dont notamment Libération, Mediapart et Streetpress, ont abattu un travail colossal d’enquête sur les candidats du RN. Marine Turchi témoigne à ce sujet comment, dans la mesure du possible et du respect des sources, ces médias ont tenté de s’épauler pour avancer au mieux face au danger imminent. Cet effort collectif a permis de faire émerger le sujet des «brebis galeuses du parti» sur les JT de TF1 ou France 2, pendant la campagne mais également plusieurs mois plus tard. Un fait rarissime, pointe Maxime Macé.

L’ouvrage Pop Fascisme cite un contributeur du site Génération Z : «Nous avons l’humour de notre côté.» Une affirmation fausse d’après ses auteurs : «si on exclut Gaspard Proust, est-ce que vous connaissez d’autres humoristes d’extrême droite ?» Silence sur le plateau. «Nicolas Sarkozy ?» tente David Dufresne.

L’émission s’achève sur un sujet brûlant : le procès des assistants parlementaires du RN. Le parti est accusé d’avoir détourné 4.6 millions, tandis que le Parquet a requis contre Marine Le Pen cinq ans de prison dont deux ferme, et une peine de cinq ans d’inéligibilité. S’il précise que la presse écrite a bien joué son rôle, pour Dufresne «médiatiquement, pour l’instant, ils s’en sortent quand même extraordinairement bien.» Nicolas Lebourg rebondit : «il n’y a jamais eu d’affaires touchant le Front national qui ont vraiment nuit au Front National.» Pour Marine Turchi, la complaisance de la population face à ces affaires, en comparaison aux affaires Fillon ou De Rugy, est aussi dûe au fait que «ce sont des affaires symboliques assez simples qui résonnent dans l’opinion publique.»

Pourtant, cette «extraordinaire mansuétude» médiatique dont parle Nicolas Lebourg tend peut-être à diminuer. Pour preuve, une séquence de BFM datant du 18 novembre, diffusée à la fin de l’émission. On y voit Jordan Bardella déclarer : «ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire est pour moi une règle numéro un lorsqu’on souhaite être parlementaire de la République.» Alors que l’une des journalistes change de sujet, son collège l’interrompt en s’adressant à Jordan Bardella : «attendez, et si Marine Le Pen est condamnée ?» Balbutiant, ce dernier répète que Marine Le Pen fera appel. Face à l’insistance du journaliste imaginant un appel donnant raison à une première condamnation, Bardella poursuit avec une tautologie «mais l’appel ne le confirmera pas, puisqu’elle est innocente.» Le journaliste se permet un «oui, mais bon…», sur lequel enchaîne le président du RN «mais bon quoi ?»

Pour Marine Turchi, «Jordan Bardella a gravé dans le marbre quelque chose dont il aura du mal à se défaire.» Face à ce procès qui pourrait être historique, il s’agirait de se rappeler, à l’instar de Pierre Plottu, que «jusqu’ici, l’extrême droite gagne parce qu’il n’y a personne en face.» Si l’extrême droite est la plus bruyante, sur internet comme sur les plateaux, il s’agirait donc de faire davantage de bruit.

Cinq questions clés

Quelles sont les connexions entre le trumpisme et l’extrême droite française ?

Des deux côtés, on retrouve une appétence pour «la post-vérité» et une forte mobilisation sur internet et les réseaux sociaux. Alors que Marine Le Pen l’avait ouvertement soutenu en 2016, le Capitole a constitué un moment de bascule, en dissonance avec la stratégie de notabilisation du RN, débouchant sur une prise de distance du parti frontiste. Ce qui n’a pas empêché deux élus RN de rencontrer leurs homologues trumpistes aux États-Unis. Alors qu’Eric Zemmour et Reconquête s’affichent comme les héritiers du trumpisme, Eric Ciotti – qui manie lui aussi la post-vérité à souhait, rappelle la journaliste – est le premier en France à féliciter le nouveau président, notamment pour «son rejet de l’immigration de masse, dont il souhaiterait voir la transposition en France.»

Que désigne «l’écosystème» de l’extrême droite dont parlent Maxime Macé et Pierre Plottu ?

Dans leur enquête, Plottu et Macé racontent la fachosphère, ses réseaux, ses relais, son «écosystème coordonné, pensé et interconnecté» qui a permis l’extrême-droitisation des esprits. Avec le soutien de la bollosphère, cet écosystème infiltre l’époque en jouant avec les codes de la culture populaire, entre mass media, influenceurs et réseaux sociaux.

Pourquoi Maxime Macé parle-t-il de Twitter comme du «symptôme de l’entrisme de l’extrême droite radicale» ?

Le journaliste explique que l’extrême droite a compris que «la création de réseaux sociaux ex nihilo n’était pas efficace, parce qu’elle n’agglomère que des convaincus». C’est purquoi, à l’instar de Musk rachetant Twitter ou de Bolloré rachetant des médias, l’extrême droite a adopté une autre stratégie : racheter, et faire sauter les gardes-fous.

Quels exemples d’influenceurs d’extrême droite donnent Pierre Plottu et Maxime Macé dans Pop Fascisme (Divergences) ?

Pierre Plottu et Maxime Macé donnent les exemples de Baptiste Marchais, influenceur culturiste qui promeut la théorie complotiste du “grand remplacement”, mais aussi Alain Soral, antisémite notoire, le Raptor Dissident, ou encore le collectif fémonationaliste Némésis.

Quelle est la définition du fascisme faisant consensus auprès des historiens ?

L’historien Nicolas Lebourg définiti le fascisme ainsi : «un fascisme est un parti milicien qui veut faire un Homme nouveau par une guerre impérialiste à l’extérieur, et par un Etat totalitaire à l’intérieur.»

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