Média 100% indépendant, en accès libre, sans publicité, financé par ses 1623 donatrices et donateurs ce mois-ci !

Faire un don
Manès Nadel #AuPoste

Manès Nadel: Bardella c’est du «Macron radicalisé à l’extrême»

Entre engagement radical, désobéissance et espoir d’émancipation, Manès Nadel, vice-président de l’Union Syndicale Lycéenne, est de retour dans le canapé d’Au Poste ce 24 juin 2024. Pour ce nouvel épisode de La Barricade, il revient sur le rôle crucial de la jeunesse au sein du Nouveau Front Populaire pour la bataille des législatives. Il fait le point sur sa génération, en première ligne dans la lutte contre l’extrême droite.

« Ces gens-là voient les choses en surface. L’uniforme ? Ça gomme les inégalités. Le SNU ? Ça va ramener l’égalité dans la société. Nous, la jeunesse, cherchons à transformer la société en profondeur, pas seulement l’habillage ». Manès Nadel est une voix franche. Pour lui, les choses sont claires. Oui, la jeunesse emmerde encore le Front national. Mais il ne suffit plus de le dire, il faut désormais l’incarner.

L’Union Syndicale Lycéenne, fragile et souvent ignorée, lutte malgré tout. Contrairement aux syndicats universitaires bénéficiant des acquis de Mai 68, les lycéens manquent de représentation et doivent se battre seuls. « Les syndicats lycéens, c’est nous qui les faisons vivre, contre la précarité, les promesses jamais tenues et le mépris ».

Ritchy Thibault, agitateur de l’émission, la questionne sur la radicalité de son engagement. Mais pour Manès Nadel, il n’y a pas le choix : « Que reste-t-il quand on n’écoute jamais les jeunes ? Quand on préfère des mesures de contrôle comme le SNU plutôt que de véritables politiques d’émancipation ? ». Dans le tchat, Clara29 tente de résumer la situation : « Ils veulent juste des soldats ! ».


L’extrême droite qui rafle la mise, partout. Les libertés fondamentales attaquées de toutes parts. Une gauche de gauche à reconstruire. Plus que jamais une presse réellement indépendante, et pas pareille, est nécessaire.

Depuis 4 ans, #AuPoste, défend les libertés publiques, la politique politique, l’histoire, la littérature et les contre-filatures. #AuPoste invite chercheur·es, écrivain·es, philosophes, sociologues, avocat·es, punks et punkettes, cinéastes, artistes et hacktivistes, écoterroristes, féministes.

Tout ceci n’a pas de prix, mais un coût. Vos dons couvrent loyer | salaires | cotisations | matériel | transport | communication.

Si vous le pouvez, optez pour un soutien mensuel. Merci.
Chaque année, #AuPoste publie ses comptes en toute transparence.

La jeunesse face aux symboles de l’autorité

Manès Nadel souhaite mettre en lumière les contradictions du discours gouvernemental. Pour lui, défendre l’éducation publique est essentiel. Les réformes successives, la privatisation et la précarité étudiante poussent les jeunes dans le moule économique dominant, sans émancipation réelle. « On est là pour casser ce moule », ajoute-il.

L’uniforme, le SNU, c’est de la cosmétique autoritaire. On n’a pas besoin d’être déguisés pour être égaux.

Manès Nadel

En l’entendant, Ritchy Thibault sourit. La jeunesse cherche plus qu’une façade égalitaire.

L’appel à l’action : entre désobéissance et espérance

Sur la question de désobéissance, Manès est direct : la désobéissance civile est cruciale face à un État qui préfère militariser la jeunesse plutôt que de l’écouter. Les actions syndicales locales, les tracts et les journées de mobilisation demeurent, malgré la répression.

L’Union Syndicale Lycéenne est petite mais tient bon, en bastion de résistance dans un océan d’indifférence. Ritchy Thibault le souligne avec admiration : la jeunesse ne se laisse pas écraser par la difficulté, elle se relève et persiste.

Le tchat en révolte

Le tchat est prit dans l’énergie de l’échange : « Ils veulent nous faire taire, mais on est là, ensemble ». La jeunesse n’est pas seule, elle veut prendre sa place. « On ne va pas juste vivre, on va changer les choses », promet Manès Nadel, en appel à ceux qui veulent participer. La barricade est levée et il n’a pas l’intention de la laisser tomber.

Trois questions clés

Pourquoi des organisations comme l’Union Syndicale Lycéenne s’impliquent-elles dans la lutte contre l’extrême droite au nom de la jeunesse ?

La jeunesse est directement concernée par les conséquences des politiques d’extrême droite : inégalités, précarité et répression, entre autres. Les organisations de la jeunesse doivent aussi faire face à la propagation du discours d’extrême droite qui progresse comme dans les autres strates de la société.

Quel est l’enjeu du Service National Universel (SNU) selon les syndicats lycéens ?

Pour Manès Nadel, le SNU est un outil de contrôle qui ne répond pas aux véritables enjeux éducatifs et sociaux, mais à un idéal conservateur d’un passé largement transformé.

Quelle est la mission de l’Union Syndicale Lycéenne ?

Si elle a peu de moyens et ne bénéficie pas de la reconnaissance des syndicats étudiants, l’USL participe à défendre activement les droits des lycéens face à un système qui les malmènent.

Article précédent

Au Poste soutient et s'abonne à Alternatives économiques

Article suivant
Michaël Zemmour #AuPoste

Michaël Zemmour: «La gauche dit "on réoriente", le RN dit "on continue", le racisme en plus»

2025 EN AVANT!

L’extrême droite qui rafle la mise, partout. Les libertés fondamentales attaquées de toutes parts. Une gauche de gauche à reconstruire. Plus que jamais une presse réellement indépendante, et pas pareille, est nécessaire.

Je fais un don #AuPoste

Dons déductibles des impôts (66%) au nom du pluralisme de la presse.