Cliniques mais déterminés, des parents d’élèves ont pris la parole hier. Leur cible : la répression policière contre les lycéens mobilisés. Leur message : assez. Leur plan : alerter la Défenseure des droits, et aller jusqu’à porter plainte :« On veut faire taire les lycéens en les traitant comme des délinquants. Mais ce sont des citoyens en devenir, pas des ennemis de l’ordre. » Le collectif dénonce un engrenage qu’il juge structurel : la criminalisation des actions lycéennes . L’exemple qui les réunit : le blocus pacifique du lycée Hélène Bouchez, maté à coups d’hématomes, d’insultes, de gazages.
Le message est frontal, politique : les lycées ne sont pas des zones à sécuriser mais des lieux d’apprentissage, de conflit parfois, avant tout : de citoyenneté. Les parents, accompagnés par plusieurs collectifs, appellent à une reconnaissance du droit à la contestation des jeunes. Au Poste y était.




« Nous avons décidé de porter plainte pour des faits de violences aggravées. En effet, nous avons retenu plusieurs circonstances aggravantes : la qualité des auteurs (forces de l’ordre), le lieu, l’action de pointer sans raison des armes sur des élèves, et bien sûr le fait que la majorité des lycéens étaient mineurs. […] On espère que cette conférence de presse va donner un peu plus de poids à cette procédure, qui va être enclenchée dans les jours qui viennent. »

Aujourd’hui, lycéens et lycéennes demandent justice. « C’est une bande de psychopathes qui arrive avec des armes de service, qui nous les pointent dessus et qui font ce qu’ils veulent. »