#LesRascals: descente ciné dans le Paris-baston des années 80

Jimmy Laporal-Trésor signe ici son premier film, à l’affiche depuis mercredi. Le décor: Paris banlieue 80’s. Les skins. Les Teds. Les premiers rappeurs. Le sang. Le FN. Assas. La souris deglinguée. Une réussite!

Ça commence comme un film de gangs, de la meilleure des trempes (West Side Story, le premier, Oustsiders et même Warriors) et ça se termine en drame familial et terreur sociale. C’est joué par une jeune génération d’acteurs qui vont compter, écrit façon boum-boum. On a pris le café avec Jimmy Laporal-Tresor qui nous a raconté la genèse du film (un indice: au tout début) et sa portée. On a causé langages, Louchebem perdu et Créole retrouvé, Le Pen père et députés RN de maintenant, de la musique qui saute les frontières, du New Moon à Pigalle et de Tchao Pantin, d’innocence perdue et des Black Panthers.

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Les Rascals, une bande de jeunes de banlieue, profite de la vie insouciante des années 80. Chez un disquaire, l’un d’eux reconnait un skin qui l’avait agressé et décide de se faire justice lui-même. Témoin de la scène, la jeune sœur du skin se rapproche d’un étudiant extrémiste qui lui promet de se venger des Rascals. Alors que l’extrême droite gagne du terrain dans tout le pays, la bande d’amis est prise dans un engrenage. C’est la fin de l’innocence…

Le pitch du film

1 commentaire
  1. Ce matin il y eut ce live avec Jimmy Laporal-Trésor à propos de son premier long métrage. Ni une, ni deux, j’ai pris une place afin d’aller le voir le soir même pendant que lui et David en parlaient. J’en reviens.
    Des sourires, des curiosités, des larmes et des palpitations sont venues se montrer à ce cerveau qui perçoit un jeu d’acteurs et d’actrice et une réalisation, ne disons pas parfaits, ce serait oublier les imperfections sous-jacentes à la vie, mais d’une qualité extrême. Ces jeunes interprètes donnent un goût de ressenti et de vie des espaces de l’action. Il n’est pas besoin de trop d’effets ni d’exagération pour qu’une histoire nous prenne par les tripes. Et il serait mentir de dire qu’ils, ce réalisateur et tou.te.s ses acteurices, n’y sont pas arrivé.e.s.
    Contrairement à d’autres films que j’ai vu par le passé, il n’y a pas d’idéologisation d’une époque ou d’un groupe, rien de caricatural ou d’exagéré. Au contraire on est plongé dans des angles de vies difficiles teintées de traumatismes que ces situations conflictuelles, et au combien banales, d’une ère que l’on a cru trop longtemps dépassées, nous livrent non-pas crûment mais plutôt frontalement.
    Si revivre cette période et tout ce que l’on y imagine est votre but, passez votre chemin. Non idyllique, ce n’est pas non-plus un monde horrible. Juste une ère charnière qui bouleversera nombre de vies et transformera ce pays, en bien et en mal. Ce film c’est une incarnation de ce qu’allait devenir la France dans les années à venir. Frédérique, Rico, Adam, Mitch, Rudy1 et les autres symbolisent et focalisent une parties des enjeux de ce temps à se souvenir.
    Je conseille d’aller le découvrir, ce serait une erreur de le rater quand vous avez encore l’occasion d’aller le voir au ciné.
    Et enfin je dirai que je retournerai le voir pour me retrouver quelle était cette chanson de Georges Brassens ayant titillait mes esgourdes.

    1 Angelina Woreth, Missoum Slimani, Victor Meutelet, Emerick Mamilonne et Jonathan Feltre

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