Le Pen, l’argent russe. Audition devant l’assemblée nationale

Devant la Commission d’enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères – États, organisations, entreprises, groupes d’intérêts, personnes privées – visant à influencer ou corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français (oui, long est l’intitulé, comme le furent parfois des questions enlisées de quelques députés), Marine Le Pen a assuré que les prêts russes (9 et 2 millions € en 2014) étaient « sans contrepartie » politique. En résumé: 1/ elle ne s’est inquiétée de rien. 2/ Elle n’a pas cherché à savoir si le Kremlin se cachait derrière sa banque russe puis ses repreneurs, car c’est la banque française, qui a reçu les fonds, qui devait s’acquitter de cette tâche de vérification 3/ Ses députés, notamment européens, sont libres de voyager comme et où ils le veulent. 4/ Ses intermédiaires financiers ne sont pas membres du parti. 5/ Elle est d’une stature internationale (et ne se préoccupe pas des petites tracas d’intendance). 6/ Elle reconnait tout de même: «c’était ce prêt russe ou la mort de son mouvement».

Deux députés vont mettre à mal son discours. Julien Bayou (EELV, vers 1’26” puis 3’20”) et Aurélien Saintoul (LFI, vers 2’06”).

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