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Pauline Perrenot Ugo Palheta #AuPoste

La résistible ascension du RN

Dans un dialogue passionné et sans tabou, le sociologue Ugo Palheta et la journaliste Pauline Perrenot rejoignent le taulier d’Au Poste pour disséquer “La résistible ascension du RN”. Cet ouvrage collectif, premier du genre pour l’Institut La Boétie, éclaire la convergence des forces du bloc libéral et de l’extrême droite, avec la complicité des médias de masse et des dynamiques financières.

Une conversation dense et documentée, offrant des armes intellectuelles pour comprendre et résister aux mécanismes d’extrême droitisation qui gangrènent le champ politique et culturel. Préparez-vous à une garde-à-vue captivante, où la vérité s’arrache entre analyses acérées et déclarations percutantes.

Les médias de masse sont complices, et c’est bien là le nœud du problème.

Pauline Perrenot

Pauline Perrenot ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit de décrire l’influence délétère des grands groupes médiatiques sur l’ascension du Rassemblement National. Elle est là, aux côtés d’Ugo Palheta, pour discuter de La résistible ascension du , ouvrage collectif dirigé par Palheta et publié par l’Institut La Boétie, le think tank de La France Insoumise.

La discussion démarre sur les chapeaux de roues, les micros-cravates ajustés, et déjà la tension palpable : « La convergence entre le bloc facho et le bloc libéral est totale », lâche Ugo, l’air grave, dès les premières minutes. Ce n’est pas un simple livre, c’est un manuel de combat, une arme intellectuelle pour comprendre le danger qui rôde.

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Quand les médias et la financiarisation s’allient

L’analyse de la convergence entre les blocs libéral et facho repose sur deux piliers complices : les médias de masse et une nouvelle financiarisation. Pauline Perrenot, cheville ouvrière d’, le souligne également : « Les journalistes de grands groupes sont tenus par les intérêts de leurs actionnaires, qui eux-mêmes sont souvent proches de la sphère libérale ou oligarchique. » À ce moment-là, on ne pouvait qu’être d’accord avec elle, tant son constat était implacable.

La question des liens entre le RN et les élites bourgeoises est centrale. Palheta enfonce le clou : « Ce n’est plus seulement un parti de protestation populaire, c’est un parti qui a su séduire certaines élites, en particulier celles qui ont tout intérêt à maintenir un climat de peur et de divisions. » L’alliance de ces réseaux bourgeois et de la machine médiatique, savamment orchestrée, a permis à l’extrême droite de se légitimer aux yeux d’un nombre croissant de citoyens.

Une résistance culturelle nécessaire

Dufresne relance la conversation sur un ton plus léger, mais la réalité reste lourde : « Pauline, alors, Acrimed, c’est la contre-offensive ? » Elle sourit avant de répondre. « C’est une partie de la contre-offensive. La résistance se joue sur tous les fronts : médiatique, culturel, politique. C’est un combat de cadrage, pour que les bonnes questions soient posées, que les vérités ne soient pas étouffées. » Le tchat est un supporter de taille « Bravo Pauline ! On a besoin de plus de voix comme la tienne ! », commente fièrement JeanMichelDuTchat, salué par le taulier.

L’idée n’est pas simplement d’analyser, mais de donner des armes à ceux qui veulent lutter contre la montée de l’extrême droite.

Ugo Palheta

Le think tank de LFI, entre idéalisme et pragmatisme

Palheta, lui, met en avant l’importance du collectif de l’Institut La Boétie, think tank de LFI, qui a orchestré la publication de cet ouvrage. « L’idée n’est pas simplement d’analyser, mais de donner des armes à ceux qui veulent lutter contre la montée de l’extrême droite », précise-t-il. Il souligne également que, contrairement à l’idée d’une structure purement idéologique, l’Institut La Boétie veut toucher un large public, allant des chercheurs aux militants, des syndicats aux associations citoyennes.

Dufresne, dit le taulier, en profite pour évoquer un épisode marquant : la contribution de Clémence Guettée, membre de France Insoumise, qui a rédigé la postface du livre. « On sent, à travers ses mots, qu’elle appelle à un sursaut, une prise de conscience collective avant qu’il ne soit trop tard », ajoute-t-il.

La garde-à-vue médiatique, un besoin de confrontation

L’émission prend parfois des allures de confrontation, un jeu de questionnement permanent entre le taulier et ses invités. Dufresne ne ménage pas ses mots : « Ugo, est-ce que ce livre n’est pas aussi un défi lancé à la gauche de revenir à ses fondamentaux ? » Palheta acquiesce : « Oui, c’est un défi. Il faut être clair, les fondamentaux de gauche sont ceux de la lutte contre toutes les formes de domination, qu’elles viennent de l’extrême droite ou du libéralisme autoritaire. » Et là, on comprend que cette garde-à-vue intellectuelle, que cet échange passionné, est bien plus qu’un débat : c’est une incitation à l’action.

Le tchat réagit vivement. MarionduTchat écrit : «Enfin des analyses qui montrent la complexité du problème. Pas juste RN = méchants, mais aussi qui les a mis là et pourquoi.» Cette réaction trouve écho dans l’engagement passionné de Palheta et Perrenot : leurs mots ne se contentent pas de dénoncer, ils veulent comprendre pour mieux agir.

Une conclusion ouverte, une vigilance renouvelée

Les dernières minutes de l’émission sont rythmées par l’appel à la vigilance et l’engagement. « Nous ne devons pas baisser les bras, il y a urgence », martèle Pauline. Le taulier conclut en rappelant que, comme souvent, c’est dans l’engagement individuel et collectif que se trouve l’issue : « On ne changera pas le monde seul, mais on peut toujours refuser de se soumettre. » On sent que les mots résonnent dans le silence qui suit, comme un écho nécessaire face à la montée des périls.

Les invités quittent le plateau, mais le débat continue, comme une flamme qui ne veut pas s’éteindre. Une émission marquante, qui rappelle que si l’ascension du RN est “résistible”, elle dépend avant tout de notre volonté à lutter.

Trois questions clés

Pourquoi les médias de masse sont-ils qualifiés de complices?

Les médias de masse, contrôlés par des intérêts financiers proches du bloc libéral, contribuent à la légitimation du RN en relayant ses thèmes, et en favorisant la polarisation du débat public.

Quel rôle joue l’Institut La Boétie dans cette lutte contre l’extrême droite?

L’Institut La Boétie se veut un outil pour la gauche, offrant des analyses et des stratégies concrètes pour combattre la montée de l’extrême droite, en mobilisant à la fois des intellectuels et des militants de terrain.

Pourquoi cette convergence entre le bloc facho et le bloc libéral est-elle si dangereuse?

Parce qu’elle solidifie l’ascension de l’extrême droite, en alliant les ressources des élites financières et la légitimité de médias influents, ce qui rend la contestation et la résistance plus difficiles à organiser.

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