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Convoqué : Oiry Stéphane

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Dessinateur & auteur
Stéphane Oiry est une figure reconnue de la bande dessinée contemporaine française. Graphiste, illustrateur et scénariste, il est notamment connu pour son trait clair et élégant, et son goût pour les ambiances urbaines et narratives soignées. Son style est profondément influencé par la ligne claire franco-belge, mais il y ajoute une modernité graphique qui lui est propre. Actif depuis la fin des années 1990, Oiry se distingue par sa polyvalence : il alterne entre albums jeunesse, chroniques dessinées, récits historiques ou intimistes, tout en collaborant régulièrement avec d’autres auteurs, notamment Thierry Bellefroid, Jean-Blaise Djian ou encore Lewis Trondheim.
Stéphane Oiry est né en 1970 à Nantes. Il suit des études à l’école des Beaux-Arts d’Angers, puis à l’école supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, où il rencontre plusieurs futurs grands noms de la BD. Il commence sa carrière en tant que graphiste et illustrateur indépendant. Ses premières planches paraissent dans des collectifs et revues, ce qui le mène à développer un univers visuel personnel, influencé par l’architecture, les ambiances urbaines et les récits quotidiens.
Il cofonde avec Jean-Christophe Menu et Lewis Trondheim la revue “Capsule Cosmique”, et participe ponctuellement à “Lapin” chez L’Association. En parallèle, il publie plusieurs albums jeunesse et documentaires dessinés. C’est avec la série “Le Décalogue” (tome 5), puis “Mademoiselle Louise” avec Djian qu’il commence à être reconnu du grand public.
Stéphane Oiry vit aujourd’hui à Paris. Passionné par l’observation du réel, il réalise aussi des carnets de voyage, comme son album sur New York, et des récits ancrés dans une réalité contemporaine, toujours travaillés avec finesse et humour.

Parutions ou filmographie

Parmi ses œuvres marquantes :
“Mademoiselle Louise” (avec Jean-Blaise Djian, Dargaud) – Série jeunesse pleine de fraîcheur et de fantaisie.
“Le Décalogue” – Tome 5 : Le Vengeur (scénario de Frank Giroud, Glénat) – Série historique ambitieuse.
“Bonne fête Maman” (avec Lewis Trondheim, Dupuis) – Album tendre et malicieux.
“Meurtre en Abyssinie” (avec Thierry Bellefroid, Casterman, 2020) – Thriller historique au trait raffiné.
“Le Ministère secret” (avec Joann Sfar, Rue de Sèvres, depuis 2021) – Série satirique où Oiry développe un style graphique soigné au service d’un récit politique et fantasque.
“Le Petit Livre Rock” (contributions, Editions Dargaud) – Recueil collectif autour de la musique.
Son travail s’étend aussi aux albums jeunesse, aux illustrations presse (Le Monde, Libération) et aux expositions d’originaux.
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Les Héros du Punk sont Immortels

C’est une histoire sortie d’un roman noir, mais tout à fait authentique. Gilles Bertin, figure du punk français, chanteur de Camera Silens (Bordeaux, début des années 1980, braqueur d’un dépôt de la Brink’s en 1988, puis fantôme sans visage trente ans durant. Disparu, réapparu, malade, repenti. Il revient de tout. Et meurt en 2019, à Barcelone, là où il s’était caché. C’est ce destin hors norme que retrace Stéphane Oiry, dessinateur au trait sec et fraternel. Ses Héros du peuple sont immortels, publié chez Dargaud, n’est pas une BD hommage, ni un plaidoyer. C’est un regard. Lucide, inquiet, parfois amusé. Oiry ne juge pas. Il redonne de la chair à un nom devenu mythe, ou mauvaise conscience de toute une génération. C'est sa première convocation Au Poste.
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