Convoqué : Morez Yannick
1 article
Maire démissionnaire
Yannick Morez est mèdecin de profession. Il était maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique). En mai 2023, contraint par des menaces et violences de fascistes, sa démission de la tête de sa commune fait le tour du monde. Plus que la mairie qu’il dirigeait depuis 2017, il est contraint de fuir la ville avec sa famille. Sa première adjointe, Dorothée Pacaud, le remplace à la tête de la commune.
En mars de la même année, il avait été menacé de mort et victime d’un attentat en provenance de l’extrême droite: un cocktail molotov jeté devant sa maison avait alors brûlé deux voitures et une partie de son domicile. La raison de cette agression , un projet de déplacement d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) à proximité d’une école, indignant des militants d’extrême droite et provoquant des manifestations.
Fustigeant l’État qui l’a abandonné face à la menace de l’extrême droite, l’ancien maire déplore que sa démission ait fait plus de bruit que les attaques qu’il a subies. Fin 2023, il entame un tour du monde à la voile
Au sénat, le récit accablant de Yannick Morez, maire de Saint-Brévin. Comment les services de l’État ont reculé devant les nervis d’extrême droite
Maire démisionnaire de Saint-Brevin-les-Pins, Yannick Morez a livré, cette semaine, un témoignage effarant devant le Sénat. Les menaces (criminelles) dont il a été l'objet, les mensonges de l'état, le silence de beaucoup: « Le préfet, je l’ai eu deux fois au téléphone, le jour de l’incendie et le lendemain de ma démission, c’est tout. Le sous-préfet, une seule fois, le jour de l’incendie, depuis, plus jamais. Le manque de soutien de l’État, c’était flagrant ». Ce samedi, on a écouté ensemble l'intégralité de son récit. Car il dit l'époque, et nous concerne tous.
20 mai 2023