Convoqué : Douillard-Lefèvre Pierre
4 articles
Sociologue
Pierre Douillard-Lefèvre est sociologue et militant contre la violence d’État et les dérives sécuritaires. Il se retrouve confronté directement à ce qui deviendra son sujet d’études en 2007 quand, alors adolescent, un tir de LBD40 le blesse à l’œil. En 2014, dans le prolongement du jugement du tribunal administratif de Nantes à l’encontre du policier qui l’a blessé, il lance le collectif l’Assemblée des blessés. Le groupe se fixe pour mission « d’aider les personnes mutilées par des armes de la police et dénoncer l’emploi d’armes de guerre contre les populations civiles ». Ce nouveau réseau national va se cimenter avec notamment le collectif Désarmons-les !, qui lui lutte contre la violence d’État et pour le désarmement (réel et figuré) de la police.
Dans son premier livre, L’arme à l’œil : violences d’État et militarisation de la police, paru en 2016 aux éditions Le Bord de l’Eau, il va analyser les politiques d’armement et les stratégies de maintien de l’ordre dans une idéologie sécuritaire de plus en plus présente.
En 2021 chez l’éditeur caennais Grevis, il sort Nous sommes en guerre : terreur d’État et militarisation de la police, dans lequel il enquête sur la volonté assumée des instances de blesser les citoyens afin de « mutiler un pour en terroriser cent ». Le titre est une référence à une intervention d’Emmanuel Macron pendant l’épidémie de Covid où le président se positionnait en chef des armées contre un ennemi intangible.
Toujours chez Grevis, en 2024, il publie l’essai Dissoudre qui va reprendre l’historique de la procédure administrative de la dissolution (d’associations). Au gré des différents gouvernements, elle n’a pas disparu et fait maintenant partie intégrante d’une façon de gouverner. Si l’initiative louable était de faire un cordon sanitaire contre les groupuscules d’Extrême Droite, elle se retourne maintenant contre toute contestation du pouvoir dans une démarche de museler la contestation afin de non plus traiter les différents mais de faire taire la pluralité de points de vue.
Livre L’arme à l’oeil: https://www.editionsbdl.com/produit/larme-a-loeil-violences-detat-et-militarisation-de-la-police/
Livres Nous sommes en guerre + Soumission: https://editionsgrevis.com/catalogue/
Collectif Assemblée des blessés: https://www.facebook.com/assembleedesblesses/about/
Collectif Désarmons-les: https://desarmons.net/
Groupe de travail Université de Nantes: https://cens.univ-nantes.fr/fr/axe-1-groupes-populaires-et-dynamiques-sociales
- Dernier ouvrage : Dissoudre
- Editeur : Grevis
- Année de parution : 2024
Comprendre le fascisme qui s’installe (et les dissolutions qui pleuvent)
Depuis quelques années, nous avons vu l’État s’attaquer au mouvement écologiste après avoir démantelé des associations anti-racistes musulmanes et contestataires. Nous avons vu les manifestations interdites et l’antiterrorisme maintenir l’ordre.
2 avril 2024
#ViolencesPolicières: et maintenant?
Rencontre avec Pierre Douillard (« Nous sommes en guerre », Grévis) et David Dufresne (« 19h59 », Grasset). Maintenant que la question des brutalités policières est posée dans la société, quelles sont les nouvelles menaces? Et comment y faire face?
25 juin 2023
Colloque 2022, Armes policières mutilantes
Une journée complète de débats campagne StopArmesMutilantes depuis la (superbe) Carmagnole, Montpellier. Avec Arié Alimi (avocat), Ian B (Désarmons-les), Chloé Chalot (Syndicat des avocats de France), Paul Rocher (chercheur), Pierre Douillard-Lefèvre, Laurent Théron et Christian Tidjani (Assemblée des Blessés), Laurent Thines (ophtalmologue), Mélanie N'Goye Gaham (Mutilés pour l'exemple), et beaucoup autres.
2 juillet 2022
Pierre Douillard-Lefèvre : «La police est en guerre contre nous»
Hier soir, pendant deux bonnes heures, Pierre Douillard-Lefèvre a décortiqué son nouveau livre, « Nous sommes en guerre » (Editions Grévis) et son savoir, qui est grand. Avec lui, blessé par un LBD en 2007 --- il avait 16 ans --- nous avons causé des laboratoires de la peur (quartiers, immigrés, fêtards, supporters), de la « brutalité rhéostatique », du statut des victimes. Puis, à un moment, Pierre a sorti un arsenal de douilles et de grenades usagées. Il a passé en revue les outils du maintien de l’ordre français, dont certaines relèvent de la catégorie des armes de guerre.
14 septembre 2021