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Convoqué : Demay Jérémie

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Journaliste
Jérémie Demay se forme d’abord aux sciences politiques et à la sociologie avant de choisir le journalisme d’investigation comme outil d’émancipation et de vigilance démocratique. Très tôt, il rejoint le monde des médias indépendants, convaincu que la liberté d’informer passe par des structures affranchies des logiques industrielles.
Ses premiers reportages, publiés dans des titres tels que Basta!, Reporterre ou Mediapart, explorent les transformations du maintien de l’ordre et les nouvelles formes de surveillance. À travers ses enquêtes il s’intéresse à ce qu’il nomme « les marges de la République », ces zones où la loi s’applique de manière inégale, où les citoyens deviennent suspects et où l’État exerce une violence diffuse.
Ses investigations le conduisent sur le terrain des manifestations, des quartiers populaires, mais aussi dans les cercles de la décision politique et policière. Il documente la montée des dispositifs de contrôle numérique, les violences policières et l’érosion progressive des libertés publiques. Son écriture, sobre et précise, refuse l’effet de manche pour mieux restituer les logiques systémiques et la complexité des faits.
Au fil des années,il a su construire une œuvre cohérente, marquée par la constance de ses thématiques : l’autorité, la résistance et la mémoire. Pour lui, le journalisme n’est pas seulement une pratique de révélation, mais aussi un engagement au long cours pour la transparence, la justice et le débat collectif. Ses travaux sont régulièrement cités dans les débats publics sur la sécurité et la gouvernance démocratique, et font de lui une référence dans le champ de l’enquête sociale contemporaine.
Journaliste indépendant, le Dijonnais est membre du conseil d’administration d’«Informer n’est pas un délit» et de l’Observatoire français des atteintes à la liberté de la presse. Entre deux investigations, le professionnel a œuvré le temps d’un remplacement à l’été 2014 aux côtés de Cabu au Canard enchaîné.
Journaliste ayant un sérieux penchant pour l’investigation ses enquêtes tournent souvent autour du même thème : l’intégrisme. qu’il soit religieux, politique, ou autre, il a réalisé notamment des articles sur les intégristes religieux et l’éducation. Ces enquêtes ont été publiées dans la Gazette de Côte-d’Or, sur Voo Tv (télé locale de Dijon), mais aussi dans la revue Pro Choix (dirigée par Caroline Fourest), ainsi que dans le Canard Enchaîné.
Parallèlement à ses articles, il développe une activité documentaire qui prolonge ses recherches de terrain. En 2022, il réalise « Surveiller et punir : les nouvelles polices », diffusé sur France Télévisions, où il analyse la mutation du maintien de l’ordre à l’ère du numérique et des algorithmes. Ce film, salué pour sa sobriété et son acuité, met en scène les dilemmes d’une démocratie sous tension : comment garantir la sécurité sans renoncer à la liberté ?
Il participe le 1er décembre 2025 à une table ronde sur la presse, une soirée co-présentée par Nora Bouazzouni (Paye ta pige) et David Dufresne ayant pour thème : renforcer le droit d’informer, explication des propositions avec Tiphaine Beau de Loménie (Sherpa), Leila Minano (Disclose), Jacques Trentesaux (Médiacités), Grégoire Souchay (Reporterre) questionné.es par Valentine Oberti (Mediapart). Le 30 novembre, plus de 100 médias indépendants, organisations et collectifs de journalistes avaient appelé à un sursaut. « Libérons l’information des pouvoirs politiques, des médias de la haine, des milliardaires ». 
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États généraux de la presse indépendante

« Libérons l’information des pouvoirs politiques, des médias de la haine, des milliardaires ». Le 30 novembre, plus de 100 médias indépendants, organisations et collectifs de journalistes ont appelé à un sursaut. Une soirée co-présentée par Nora Bouazzouni (Paye ta pige) et David Dufresne (Au Poste).