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Convoqué : Castets Lucie

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Politique
Notre première rencontre avec l’ex-candidate à la fonction de Première Ministre du Nouveau Front populaire, date de septembre 2024, nous l’avions croisée à l’occasion de la fête de L’Huma.
Nous nous étions retrouvés en février 2025 pour un débat sur le monde politique, son cirque, les médias et les trahisons, la conquête du pouvoir à ses rendez-vous à l’Élysée.
Elle aurait pu rester planquée dans un bureau du ministère, au chaud, entre deux tableaux Excel. Mais non. Lucie Castets, née en 1987 à Caen, diplômée de l’ENA (promo Jean Zay, 2013), a choisi de faire du service public un combat, pas une rente. Direction du Trésor, Tracfin, finances de la Ville de Paris : sa carrière administrative est irréprochable, brillante même. Mais c’est en brisant le plafond du silence qu’elle s’est faite connaître.
En 2021, elle cofonde le collectif Nos services publics, pour documenter et dénoncer l’effondrement méthodique de ce qui fait tenir un pays : santé, école, transport, justice. Derrière les budgets serrés, elle voit des choix idéologiques et elle le dit haut et fort.
L’été 2024 marque un tournant. Tandis que la gauche unie – Nouveau Front populaire – cherche un profil capable de tenir Matignon sans faire peur à la bourgeoisie ni trahir les classes populaires, elle propose un nom : Lucie Castets. Technicienne, indépendante, de gauche. Pas une star, pas une cheffe de parti. Un pari. Elle accepte. Et avec elle, c’est l’idée d’un gouvernement à hauteur d’agent public qui surgit. Pas une énarque cynique, une servante des biens communs.
Face aux caméras, elle déroule un programme net : réforme fiscale ambitieuse, abrogation de la retraite à 64 ans, plan massif pour les services publics, fin des cadeaux aux grandes entreprises. La droite hurle, Macron tergiverse, la presse s’agite. Elle reste droite. Elle refuse les manœuvres. Elle ne sera pas nommée. Pire : elle est virée de son poste à la Ville de Paris mais elle ne plie pas.
En 2025 elle publie un essai lucide, mordant, qui démonte la rhétorique de la pénurie publique. Elle y documente comment la prétendue rationalité budgétaire a permis de sabrer l’État au profit des intérêts privés. Et comment il est possible de faire autrement. Elle y parle chiffres, mais aussi humanité.
C’est aussi une femme qui refuse de s’effacer. En août 2024, elle révèle publiquement son homosexualité. Non pour se mettre en scène, mais pour affirmer que la visibilité compte. Et que même en 2024, être une femme lesbienne en politique n’est pas neutre. Elle reçoit des insultes elle encaisse et continue.
Aujourd’hui, elle n’a ni mandat, ni cabinet. Mais elle bosse dans l’ombre, avec le NFP, pour remettre la justice sociale au cœur du projet politique. Elle convoque des experts, bâtit des propositions.Où sont passés nos milliards
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