Convoqué : Barraud Antoine
1 article
Réalisateur
Antoine Barraud a été invité sur le média indépendant Au Poste le 15 novembre 2024, dans le cadre d’une émission consacrée à la crise du cinéma français et aux luttes menées par la Société des réalisatrices et réalisateurs de films (SRF). Aux côtés de Christophe Cognet et Élisabeth Jonniaux, il a abordé les pressions politiques croissantes sur le secteur, notamment les tentatives de censure émanant de l’extrême droite, les restrictions budgétaires régionales et les atteintes à la liberté de création. Cette intervention s’inscrivait dans une réflexion plus large sur l’avenir du cinéma d’auteur en France et sur les moyens de défendre son indépendance artistique face aux menaces idéologiques et économiques.
Il débute sa carrière cinématographique au début des années 2000 avec une série de courts métrages expérimentaux, tels que Monstre (2004), Déluge (2005) et Monstre numéro deux (2007), où il explore des thèmes liés à la transformation et à la monstruosité. Ces œuvres, souvent présentées dans des festivals internationaux, posent les bases de son style.
Parallèlement, il réalise des documentaires sur des cinéastes radicaux comme Kenneth Anger, Shuji Terayama et Koji Wakamatsu, témoignant de son intérêt pour les figures marginales du cinéma. En 2012, il fonde la société de production House on Fire, qui soutient des projets audacieux, notamment Madame Butterfly de Tsai Ming-Liang et The Ornithologist de João Pedro Rodrigues.
Né en 1972, Antoine Barraud s’impose comme une figure du cinéma français indépendant. Ses premiers courts métrages explorent des thématiques liées à la transformation et à la monstruosité. Il réalise également des portraits de cinéastes expérimentaux, renforçant son intérêt pour les figures marginales du cinéma
Son premier long métrage, Les Gouffres (2012), avec Nathalie Boutefeu et Mathieu Amalric, mêle fantastique et introspection psychologique. Présenté au Festival de Locarno, le film est salué pour son atmosphère envoûtante.
En 2015, il réalise Le Dos rouge, une comédie dramatique avec Bertrand Bonello et Jeanne Balibar, qui interroge la représentation de la monstruosité dans l’art. Le film reçoit le prix du Film Singulier du Syndicat de la Critique.
Son troisième long métrage, Madeleine Collins , met en scène Virginie Efira dans le rôle d’une femme menant une double vie. Le film explore les thèmes de l’identité et du mensonge avec une tension maîtrisée.
Longs métrages :
Les Gouffres (2012)
Le Dos rouge (2015)
Madeleine Collins (2021)
Courts métrages :
Monstre (2004)
Déluge (2005)
Monstre numéro deux (2007)
Son of a Gun (2011)
Abismo (2013)
Documentaires :
Danièle Gould (2009)
La Forêt des songes (2010)
Rouge, le portrait mensonger de Bertrand Bonello (2015)
- Dernier ouvrage : Inside Out : Le Cinéma de Stephen Dwoskin
- Editeur : Independencia
- Année de parution : 2013
Cinéma français: sa crise, ses luttes. Avec la Société des réalisatrices et réalisateurs de films
Le cinéma d’auteurs et d’autrices est à la croisée des chemins. Entre financements, bataille politique, écologie et lutte contre les violences sexistes et sexuelles, la SRF, Société des réalisatrices et réalisateurs de films, tente de reprendre en main à son échelle le cinéma français.
15 novembre 2024