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Marine Tondelier #AuPoste

Folle déambulation avec Tondelier, envoyée spéciale Au Poste à la fête de l’Huma

La secrétaire nationale écolo a tenu parole. On l’a suivie 50 minutes dans les allées de la fête de l’Huma. Micro AuPoste en mains, elle a joué le jeu de la «speakrine» (c’est son mot). Un grand moment de liberté arrachée aux convenances.

La secrétaire nationale écolo a tenu parole. On l’a suivie pendant 40 minutes dans les allées bondées de la Fête de l’Huma, entre stands, fanfares, et rencontres inattendues. Micro Au Poste en mains, Marine Tondelier s’est amusée à se glisser dans la peau d’une «speakrine», éclatant les conventions avec humour et spontanéité. Des confessions, des blagues sur le PS, une ode à la convivialité écolo, et même quelques moments d’improvisation totale.

« Je suis passée au PS par goût de fraternité », lance Marine Tondelier, sourire en coin, alors que David Dufresne la taquine sur ses nouvelles “affiliations”. Ce scoop n’en est évidemment pas un. Mais alors que nous la cherchions au stand des Ecologistes, leur secrétaire générale en avait profité pour visiter les stands alentours, histoire de vérifier que le sien était le plus ambiancé. Très vite, le tchat est conquis par le publireportage décalé tout à fait dichotomique avec son rôle politique que nous propose Marine Tondelier. Elle sait que la politique, c’est aussi du théâtre.

On avance au rythme des stands, de Toulouse à Castelnaudary, entre fanfare et rires. La déambulation, en totale improvisation, nous plonge loin de la leçon de journalisme politique : l’énergie galvanisante de la fête de l’Huma compromet à l’évidence toute tentative de sérieux. Une promenade militante en somme : légère, décomplexée, où même les rivalités politiques se dissolvent dans l’humour.

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La liberté d’être soi, même avec le son qui flanche

«Alors tout à l’heure, nous avions l’image sans le son et maintenant le son sans l’image. On va devoir donc recommencer les mêmes blagues une troisième fois David ?» propose Tondelier, amusée de nos déboires techniques au milieu de la fête. Le contexte politique du moment, le nouveau couple Barnier/RN, la défaite amère malgré la victoire, tout ça n’a pas raison heureusement de la fête, devenue “particulière” cette année, d’après la secrétaire générale. Une fête qui se tient au milieu d’une urgence politique, une fête qui est aussi une bouffée d’air frais, et une bulle de liberté, pour quelques heures, quelques jours avant de remonter au créneau.

Marine Tondelier joue le jeu à fond, se décrétant nouvelle “speakrine” d’Au Poste, comme elle aime le dire, répondant à toutes les personnes qui accostent le live, entre mise à jour sur les dernières élections, rires et selfies. Naviguant entre les tentes aux couleurs des différents partis, elle annonce solennellement «Ce soir, c’est karaoké écolo, sachez-le.» Un spectateur du tchat intervient : «Tondelier, c’est tout ou rien, on la voit partout ou jamais.» Une critique à laquelle elle répond sans hésiter : «C’est tout l’intérêt de la politique, être là quand il faut, et disparaître quand ça ne sert à rien.»

«Jordan Bardella n’est pas à Matignon, réjouissons-nous»

Mais il faut savoir tenir un live, et une fois la technique au point, il nous faut savoir : que fait-on maintenant ? Marine Tondelier se montre nuancée : elle rappelle d’abord que «Jordan Bardella n’est pas à Matignon, c’est une excellente nouvelle.» Appelant à se féliciter de nos rares victoires, elle poursuit, bien plus désamparée «par contre, tout le reste ne va pas du tout.» 

Après avoir conversé avec Bompard il y a quelques semaines à propos des consultations expresses menées par Macron avant la nomination de Barnier, voici l’occasion de connaître les coulisses avec celle qui a accepté l’appel de l’Elysée. Elle raconte comment l’appel aurait bien plu justement à Bompard et à Au Poste, parce que «Cyrielle Chatelain plus Marine Tondelier versus Emmanuel Macron 30 minutes de conférence téléphonique, gros potentiel comique !» Décrivant ce rendez-vous – trente minutes mais «quatre à six heures ressenti pour Macron.» Elle explique que «c’était comme sur les plateaux télé, mais sans les caméras, et avec vraiment Emmanuel Macron en face pour dire : “Oui, non, mais parce que non, mais oui, je veux faire une cohabitation, mais ce sera une forme de cohabitation”.»

L’appel Tondelier / Barnier

Tondelier l’assume : si elle a accepté l’appel de l’Elysée, et même l’appel de Barnier par la suite, c’est que l’occasion est rare de s’exprimer directement face aux dirigeants, «plutôt que de s’énerver tout seul sur un plateau télé.» «Michel Barnier, tout le monde me dit que c’est le meilleur sur l’environnement qu’on ait jamais connu en France. Bon, la barre n’était pas très haute, certes» plaisante-t-elle. Résumant leur court appel – cinq minutes brèves où la question de l’entrée au gouvernement de Barnier n’a même pas été abordée -,  elle annonce qu’ils se sont mis d’accord pour se rencontrer après la constitution du gouvernement, afin d’éviter tout malentendu sur une éventuelle négociation politique. «On n’ira pas dans ce gouvernement, ni celui-là, ni un autre. Nous préparons le suivant, le gouvernement écologiste et de gauche » déclare-t-elle, décidée.

De la sincérité et du désordre

Notre déambulation sonne comme un appel, celui à plus de sincérité, de vivant, de joie, de proximité chez nos politiques. Un peu moins de sérieux et de nombrilisme aussi. Au détour des avenues, nous croisons le sénateur du Val de Marne Akli Mellouli, les députés Steevy Gustave, Sophie Taillé-Polian, en se rappelant qu’il faut souvent des occasions comme celle-ci, parfois un peu chaotiques, pour rompre l’espace entre les politiques et le peuple. Après un salut aux copains des Mutins de Pangée, au réalisateur Gilles Perret, et alors que nous avons surpris Glaudioman buvant une canette d’une marque pour le moins honnie, le live s’achève sur une discrète présentation du camping médias, déjà trop rempli, où les nuits promettent d’être courtes. 

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