Décoloniser la Kanaky-Nouvelle-Calédonie


Décoloniser la Kanaky-Nouvelle-Calédonie
30 avril → 18h00 – 19h30
Le 13 mai 2024 s’ouvraient en Kanaky-Nouvelle-Calédonie des mois d’affrontements, de barrages, de révoltes, de répression aussi, faisant au moins 14 victimes. C’est tout un espoir d’une décolonisation inédite qui semblait réduit à néant. Pour comprendre ce qui se passait, se jouait, je repérais assez vite les interventions de Benoît Trépied, anthropologue au CNRS. Sur France info, Arrêt sur image, Blast, Médiapart, Le Monde…, ses interviews, appuyées sur ses propres recherches comme celles de nombreux chercheurs et chercheuses faisaient exploser les éléments de langage adoptés au sommet de l’État, repris par les médias dominants. Il présentait un autre récit public, informé, nuancé, mis en perspective historique, qui dénonçait, démontrait les fautes graves commises par l’État français, révélait la dimension coloniale alors à l’œuvre.
Benoit Trépied prolonge ce travail d’analyse et d’explication en publiant aujourd’hui un ouvrage salutaire qui rassemble, précise, prolonge ses nombreuses interventions (Décoloniser la Kanaky-Nouvelle-Calédonie, édition Anarchasis).
Comment ne pas le recevoir autour de ma table basse pour qu’il explique ce long, difficile processus de colonisation puis de décolonisation de la Kanaky. Quel est le poids des héritages coloniaux, comment s’en affranchir ? Comment expliquer l’embrasement de mai 2024 ? Comment ré-engager le processus de décolonisation ?