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Congrès constitutif de l’Après: l’Union d’abord, les bastons ensuite

Ce dimanche, l’Après (Association pour la république écologique et sociale) tenait congrés constitutif. Prises de parole de Gérard Filoche, Raquel Garrido, Clémentine Autain, Alexis Corbière. Au Poste était dans la place.

Autain a parlé du «déjà là», ces «forces vives du pays» qui ne se résignent pas. Garrido a fait chanter la salle du Solaris (Paris) et Corbière a tenté de vanter les mérites d’une «stratégie» qui pourrait non seulement porter la Gauche au second tour de 2027 mais «la faire gagner». Le but de l’Après: participer à l’union de(s) gauche(s), du PS au NPA, LFI inclus ; soit par discussion soit par primaire. Leur programme: celui du NFP. Ils étaient ce matin 250. Tondelier, Faure et Ruffin ont envoyé leur vidéo de soutien. A la fin, questions d’ambiance et questions qui piquent, aux participants, et à Autain et Corbière.

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Sur scène comme dans la salle, les figures du mouvement, Clémentine Autain et Alexis Corbière, ont répondu aux critiques, précisé leur position et détaillé leur feuille de route.

Une réponse à une mise à l’écart de la France Insoumise

Clémentine Autain a d’abord tenu à clarifier l’origine du mouvement : « Nous avons été exclus de LFI,ce n’est pas une invention. Nous avons pris des positions fortes, on les a assumées. Mais visiblement, il n’est pas possible d’être en désaccord avec la direction. »

Face à une question relayée du tchat, selon laquelle les fondateurs se seraient « auto-exclus », elle répond : « Je sais ce que j’ai vécu. On a tenté d’intervenir dans les débats, d’exister, de faire des propositions. On a été tenus à l’écart. »

« L’Après est un outil, pas une fin »

Autain insiste sur le fait que L’Après n’est pas un projet de repli :

« Ce n’est pas du tout contradictoire que de créer un mouvement pour faire l’union. Il faut bien des partenaires organisés. On ne fait pas l’union en la décrétant. »

Elle évoque une diversité d’origines politiques : des anciens insoumis, des militants sans carte, des membres de Génération·s, ou de collectifs locaux. « C’est une maison commune, pas un groupe fermé. »

Sur la stratégie électorale, elle affirme : « L’objectif est que l’union tienne dans le temps. Pas juste pour une élection, mais pour incarner une alternative politique durable. »

Un point d’appui programmatique, pas un texte figé

Autain confirme que le programme du Nouveau Front Populaire reste la base commune, mais qu’il doit évoluer : « Ce texte a été rédigé en quelques jours dans l’urgence. Il doit être retravaillé. Dire que ce sera le même programme pour 2027, ce n’est ni réaliste ni souhaitable. »

« Il faut un projet qui donne envie, qui ait un peu d’odeur, un peu de saveur. C’est notre responsabilité. »

Clémentine Autain

Sur le Parti Socialiste : rassembler, sans naïveté

Interrogée sur l’opportunité de travailler avec le Parti Socialiste, elle répond clairement : « J’ai manifesté contre le gouvernement Jospin, j’ai été en opposition avec Hollande. Mais aujourd’hui, la situation impose qu’on se rassemble largement. »

Elle cite Jaurès :« Ce qu’il faut exclure, c’est l’esprit d’exclusion. » pui précise :« Ce qui compte, ce n’est pas le logo ou le sigle. C’est le contenu, la ligne, la capacité à entraîner. »

Alexis Corbière : restaurer la culture du débat

Alexis Corbière, également interrogé par Au Poste après les discours, reprend les mêmes constats. Il évoque la fin de sa relation avec LFI : « Le débat n’est plus possible. Quand la contradiction devient une faute, ce n’est plus une organisation politique, c’est un dispositif fermé. »

Il défend L’Après comme un outil pour reprendre pied dans les classes populaires : « Il faut une organisation qui forme, qui débat, qui articule les batailles locales et les échéances nationales. »

Sur la stratégie unitaire, il souligne : « Le Nouveau Front Populaire a ouvert une brèche. Il faut la faire durer, pas juste s’y engouffrer pour une campagne. »

«La gauche, programmatiquement, n’a jamais été aussi proche: on est tous d’accord pour abroger la réforme des retraites, pour mettre un terme à la Ve République, pour mettre en place la taxe Zucman»

Alexis Corbière

Quelle suite pour L’Après ?

Le congrès s’est terminé par  l’adoption d’une charte commune, la mise en place d’un collectif d’animation provisoire et l’annonce de groupes locaux en cours de formation. Le mouvement se veut opérationnel d’ici l’automne.

Les deux figures du mouvement assurent que l’enjeu n’est pas d’incarner une « nouvelle boutique », mais d’être un point d’appui dans la construction d’un Front Populaire durable et démocratique. « On ne veut pas reproduire ce qu’on a critiqué. Il faut faire autrement, plus collectif, plus stable, plus clair. »  Clémentine Autain

Cet article est le fruit d’un travail humain, d’une retranscription automatique de l’émission par notre AuBotPoste revue et corrigée par Rolland Grosso et la rédaction.

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