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Vincent Tiberj, Marylou Magal, Mathieu Molard, Youmni Kezzouf Florence Haegel

Comment l’extrême-droite a raflé 2024

Pour la dernière de l’année, Extrêmorama va brosser le bilan de 2024, et il n’est pas jojo: le RN qui caracole, la droite qui se range en partie derrière lui, des médias qui ne se cachent plus, Trump qui rafle la mise.


L’extrême droite qui rafle la mise, partout. Les libertés fondamentales attaquées de toutes parts. Une gauche de gauche à reconstruire. Plus que jamais une presse réellement indépendante, et pas pareille, est nécessaire.

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Étaient autour de la table de notre club de la presse: l’historien Nicolas Lebourg, Youmni Kezzouf de Mediapart, Marylou Magal de L’Express et Mathieu Molard de StreetPress.

Et en première partie: Vincent Tiberj, politiste, auteur du récent et remarqué « La Droitisation française, mythe et réalités » (PUF) qui viendra nous donner un peu de baume au cœur. Et si la société française ne penchait pas autant à droite que dans les rêves de CNews ? Pour en débattre, Florence Haegel, autrice de « La science politique » (Presses de Sciences Po) est avec nous.

Après une saison 100% Au Poste, la S02 d’Extrêmorama signe la rencontre entre Au Poste et la maison… Médiapart. Un sainte et modeste alliance d’indés contre le péril facho. Toujours, et plus que jamais co-animé par l’historien Nicolas Lebourg et David Dufresne.

Droitisation de la France : de quoi parle-t-on ?

« L’année 2024 restera dans les annales comme une annus horribilis, sans doute l’une des pires de la Vᵉ République » : voici comment Solenn de Royer, journaliste au Monde, ouvre sa colonne du 24 décembre (1). David Dufresne ne la contredira sans doute pas, après avoir usé de la même formule pour introduire le bilan de l’année qui s’éteint. Nicolas Lebourg, un tout petit peu sceptique, tempère : « C’est terrible, comme titre. Ça ne dit rien, au moins, de quarante ans » qui précèdent, qui conduisent peut-être à l’impasse démocratique dans laquelle la France semble se trouver.

Le dénommé Tiberj (prononcer « Tibéri »), Vincent, politiste de son état, a tenté, cet automne, de nuancer ce constat d’abattement. Sa récente livraison, « La Droitisation française, mythe et réalités » (PUF, 2024), se penche sur le nouveau lieu commun préféré de nos médias traditionnels préférés : la France, les Français, bascule(raie)nt vers la droite. Il servira ce soir de point de départ de la conversation.

Alors, quand on parle de droitisation, de quoi parle-t-on ? De qui parle-t-on ? Pour creuser le sujet, Florence Haegel, politiste elle aussi, excellente connaisseuse des partis politiques et des acteurs des droites françaises pour leur avoir dédié plusieurs ouvrages, se prête au jeu du débat.

L’histoire du bouquin, c’est de montrer comment on se retrouve dans une situation où les citoyens et les électeurs ne sont plus exactement synonymes.
Vincent Tiberj

Pour Vincent Tiberj, compter les voix ne suffit pas pour prendre la température du pays, et en l’absence de proportionnelle, compter les député.e.s. a encore moins de sens. Il cherche plutôt à comprendre ce qui motive le vote, mais aussi ce qui motive le non-vote. Il détaille sa méthode : plutôt que de poser une question, qui serait forcément biaisée, il récupère les résultats de toutes les enquêtes, tous les sondages effectués sur un même thème, et les combine : ce qui donne des résultats plus solides, des tendances dans le temps.

Il s’aperçoit qu’il y a deux dimensions à distinguer quand on parle de « droitisation » : la dimension culturelle et la dimension économique. Sur le plan culturel, ou « social » si l’on veut, les résultats sont plutôt réjouissants : depuis les années 1960, les enquêtes montrent une progression constante, par exemple sur la perception des minorités de genre, ou sur les croyances liées au racisme « biologique », aujourd’hui quasiment disparues. Sur le plan économique, les résultats sont un peu plus nuancés, mais dans tous les cas, le politiste est clair : le triomphe des idées de droite, qu’on nous vend, n’existe pas.

Il y a une dimension économique et sociale, et une dimension culturelle. Donc, on peut se droitiser en étant plus libéral, moins pour l’intervention de l’État, de manière classique ; ou d’un point de vue culturel. Et quand même, s’il y a au niveau de l’offre politique, des partis, des milieux intellectuels, des médias, une droitisation, c’est plutôt sur la dimension culturelle, qui peut être d’abord bien sûr la question de l’autorité, du rapport à l’immigration et l’ordre moral – […] ce qui est très nouveau en France. […] Même la droite française, ça n’a jamais été tellement sa tasse de thé – il n ‘y avait pas justement ce substrat catholique si fort que ça par rapport à d’autres pays. Et quand même, la « Manif pour tous », ce moment-là, a eu un effet déclencheur très très particulier, me semble-t-il, et nouveau. Ça ne veut pas dire qu’il y a plus de catholiques, c’est ce que disait Vincent. Ça ne veut pas dire qu’ils sont plus nombreux. Ça veut dire qu’ils se mobilisent plus et qu’ils pèsent plus sur les partis. Et Bruno Retailleau, c’est l’exemple évident de tout ça, c’est vraiment ce produit-là.
Florence Haegel

Évidemment, le décalage entre les résultats de Vincent Tiberj et les résultats des urnes, particulièrement en 2024, reste à interroger. Les gens qui répondent aux sondages sont-ils les mêmes que ceux qui votent ? Sans doute, pas exactement. Et puis, la droitisation, c’est non seulement le rapport de force entre différentes idées, mais c’est aussi la politisation de celles-ci. La bataille culturelle passe par les mots, par ce qu’on peut dire, ce qu’on ne peut pas dire. Comment on se représente ses idées, comment les exprime-t-on. Il n’est plus du tout possible de dire certaines choses comme il y a cinquante ans, mais à travers le détournement, le renversement de concepts, de mots devenus fourre-tout – « République », « laïcité »… – les acteurs de la droite réussissent à faire passer pour acceptables des opinions pourtant toujours aussi, voire plus qu’avant, sordides et absurdes. Reste à savoir quel écho cela a réellement au sein de la population.

Florence Haegel démontre que les partis de droite ont leurs dynamiques propres, leurs lignes bougent en interne selon des règles qui n’ont pas grand-chose à voir avec l’opinion publique. .Cela dit quelque chose du vase clos dans lequel les élites politico-médiatiques semblent se conforter. En faisant les questions et les réponses, elles ne reçoivent plus vraiment les messages envoyés par les citoyens, tout en continuant d’exercer une influence sur le débat public, en imposant les thèmes. En effet, les mouvements qui dominent l’information aujourd’hui sont à l’articulation entre des médias traditionnels puissants et des phénomènes de propagation sur les réseaux sociaux. Si ces médias ne disent pas quoi penser, ils restent très efficaces pour dire « à quoi » penser. Ce ne sont pas les plus nombreux qui ont la voix qui porte le plus, mais ceux qui ont accès aux canaux les plus puissants.

Donc la droite médiatique, relayée par les acteurs politiques favorables (et inversement – ce n’est pas qu’une question d’audience, CNews n’a pas tant d’audience que cela) impose les thèmes, occupe le terrain, alors même que dans les enquêtes, les citoyens parlent avant tout de leurs difficultés économiques (consulter les excellents travaux de Félicien Faury à ce sujet, venu les présenter au Poste (2)). Résultat, pour le dire à grands traits : ceux qui se sentent représentés s’expriment, les autres considèrent qu’on ne parle pas d’eux, donc se taisent, et ne votent plus : phénomène que nos invités nomment la « grande démission ».

Il fut un temps, quand on était sans parti, quand on ne se pensait pas à gauche ou à droite, quand on ne votait pas, c’est qu’on était des dominés, on était des alignés. Et c’est comme ça que la sociologie électorale a traité ces questions -là. […] Désormais, ça touche des générations particulièrement diplômées, particulièrement capables de se positionner, notamment en termes de valeurs, mais qui ne se sentent plus représentées.
Vincent Tiberj

Cette notion de « grande démission » exprime non seulement une « grève des urnes » mais aussi un effondrement des sympathies partisanes : les partis ne sont plus vraiment le canal des opinions politiques qui circulent dans le pays. Même si il est faux de dire que les abstentionnistes seraient en réalité tous de gauche, les deux sources majeures d’abstentionnisme sont d’une part les ouvriers/employés – parmi lesquels existe, certes, un vote important pour le Rassemblement National, mais encore beaucoup plus faible que les 50% qui ne votent pas – et les jeunes diplômés, qui souvent préfèrent exercer leur citoyenneté autrement, et sont particulièrement réticents de déléguer l’expression de leur opinion. Dans les deux cas, ces groupes de population ont plutôt des demandes, culturellement comme économiquement, de gauche. Il ne faut pas perdre de vue que l’offre politique est aussi beaucoup plus instable avec l’effondrement, la fracturation des grandes partis.

Alors, il y a bien sûr des précautions à prendre quand on réfute la thèse d’une droitisation générale en France. Attention, à gauche, à ne pas tomber dans le rassurisme aveuglé, ou pire, dans le mythe d’élites corrompues brimant un supposé « peuple de gauche », comme si la séduction qu’exerce le Rassemblement National n’existait pas. L’auteur lui-même confirme que ce n’est pas ce qu’on trouve dans le livre ; finalement, l’année 2024 reste un momentum du RN, et que les filtres qui se dressent entre ce que pensent les citoyens et leur représentation politique ne feront que se renforcer si les structures de pouvoir sont accaparées par des forces du type « Trump » (3), qui ont encore prouvé cette année combien il était difficile de les en éloigner.

Le club de la presse : douze mois de suivi de l’extrême-droite

Au-delà des scores éléctoraux définitifs, la percée du Rassemblement National en 2024 aux premiers tours est sans précédent. L’analyse de la carte électorale montre un double mouvement de propagation, dans des territoires auparavant non concernés, et dans des classes sociales nouvellement sensibles au parti d’extrême-droite. Aux municipales de 2026, l’enjeu pour le RN sera de profiter de sa dynamique actuelle pour s’installer sur le temps long dans le paysage politique français, ce que la conquête de mairies rendrait possible.

Selon Nicolas Lebourg, ce qui apparaît comme une émergence éclatante est en réalité l’aboutissement d’un grignotage lent mais régulier, depuis les années 1980, des barrières qui rendaient le vote FN/RN tabou, qui l’empêchaient.

Le vote FN, on l’a vu s’inscrire dans la ruralité, très clairement, avec les problèmes de l’aménagement du territoire, c’était très très net dans les années 2010. Aménagement du territoire dans la ruralité, difficulté, vote FN. On a vu tout ça se faire au fur et à mesure, le FN y a prospéré. Ce qu ‘on dit moins aussi, c’est que l’extrême-droite radicale prospère également, désormais, aussi à l’ouest de la ligne Le Havre-Perpignan : alors qu’elle en était exclue, elle y est aussi profondément installée aujourd’hui dans la ruralité. Bref, ça envoie des signaux de territoires qui effectivement étaient dégagés de l’extrême droite et qui tombent les uns après les autres autour de problèmes sociaux, de problèmes économiques, de problèmes d’aménagement du territoire, qui sont représentés de manière ethnique. Tu as le bouquin de Félicien Faury pas loin (2). Évidemment, il faut une représentation ethnique des questions sociales pour que ça mène à voter à l’extrême droite, ces problèmes-là.
Nicolas Lebourg

La ville de Perpignan est un cas d’école de ce que le parti frontiste a comme atouts dans sa manche pour réussir aux municipales : aux problèmes structurels évoqués, si bien identifiés que l’on lisait déjà dans le Monde en 1993 que la ville pourrait être la première à passer aux mains du Front National. Vingt-sept ans plus tard, Louis Aliot est élu maire, après s’être rapproché de la bourgeoisie locale.

Au Rassemblement National, on l’a très bien compris. En 2024, nous avons eu le droit à Dr. Le Pen et Mr. Bardella : quand la première continue à jouer la carte « populo » et anti-système dans ses meetings, le second multiplie les prises de contact avec les notables des grandes villes et l’élite parisienne – l’arrivée en nombre de députés à l’Assemblée favorise aussi ce rapprochement avec les milieux politiques parisiens – ainsi que les interventions médiatiques et la promotion de son livre, soutenu à fonds perdus par sa maison d’édition, Fayard, possédée par Vincent Bolloré.

Aujourd’hui, le RN, ils ont tellement des médias avec qui ça se passe très bien, des plateaux sur Cnews où ils peuvent aller tout le temps, où on ne va pas trop les embêter. Pourquoi est-ce qu’ils s’emmerderaient à répondre à des journalistes qui vont chercher un peu à gratter ? 
Marylou Magal

Jordan Bardella connaît d’ailleurs un niveau d’exposition médiatique dont Marine Le Pen n’a jamais bénéficié. Son livre, qui est comme attendu foncièrement vide et superficiel (4), sert uniquement de support pour justifier cette promotion. Support financier aussi : les ventes du livre, dopées par la promotion tous azimuts, génère pour son auteur – si tant est qu’il l’a écrit lui-même – des revenus qu’un acteur privé n’aurait jamais pu donner au parti sous forme de dons. La Commission Nationale des Comptes de Campagne a même été sollicitée pour étudier la pratique du RN d’offrir le livre contre tout don supérieur à 50€ (5).

Alors qu’on aurait pu s’attendre à une guerre pour la tête du parti, le tandem semble relativement bien fonctionner, Il faut croire que le RN est devenu suffisamment solide pour héberger deux figures du sauveur, l’une pouvant fonctionner sans l’autre. Contrairement à ce qu’il se passe du côté de Reconquête, il n’y a pas, ou pas assez, de dissensions entre les deux fortes têtes pour que cela déborde dans les médias, en témoignent nos invités qui seraient les premiers au courant.

Le jour de la motion de censure, Marine Le Pen et le groupe RN décident de faire tomber le gouvernement, c’est pas arrivé depuis 1962, c’est un truc incroyable, c’est un événement de l’histoire de la Ve République quand même, et pour le RN, c’est très fort. Jordan Bardella, il est à deux kilomètres de là, dans le 17e arrondissement, en train de signer des bouquins.
Youmni Kezzouf

Au fond, il n’y a pas de vrai débat d’idées entre les principaux leaders d’extrême-droite : que ce soient Bardella, Zemmour, Maréchal-Le Pen ou Ciotti, tous tiennent une ligne « identité ethnique, libéralisme économique »… sauf Marine Le Pen, plus interventionniste, moins atlantiste, voire carrément russophile – selon le sens du vent. Après avoir passé plusieurs semaines à jouer les arbitres dans la valse récente des ministres, et peut-être en lien avec les réquisitions de son procès, elle s’est remise à tenir un discours très centré sur les élites, les journalistes… un discours anti-intellectuel au possible, renouant avec les origines du discours du Front National, dans les années 1950.

Le cas Ciotti, premier chef de la droite dite républicaine à tenter le rapprochement avec l’extrême-droite au niveau national, est (pour ainsi dire) intéressant :

Ciotti, on a l’impression qu’il est devenu plus royaliste que le roi. Sur Trump, Sur Mileil, il a des discours complètement débridés, alors qu’au RN, justement, on essaye un peu de calmer les gens là-dessus. Moi, je trouve que l’UDR [le parti fondé par Éric Ciotti], la principale fonction de ce parti, ça va être plutôt pour les jeunes de servir un peu de sas d’entrée vers le RN. Pour toute la génération des mecs comme Carayon etc, qui voyaient dans LR une voie un peu bouchée, qui sont pour la plupart aussi des opportunistes et qui savent que maintenant, tout ce qui va servir à donner à manger à tous ces jeunes un peu avides de faire de la politique, ce sera au RN et plus chez LR. 
Marylou Magal

Pour ce qui est de l’extrême-droite « extra-parlementaire », la situation est un peu différente. Paradoxalement, les médias qui les suivent, comme StreetPress, ont plus de succès avec eux qu’avec le RN. Mediapart, qui pendant un temps a été complètement boycotté par le parti à la flamme, recommence doucement à se faire accréditer dans les meetings – dédiabolisation oblige. Malgré tout, les relations avec les médias étaient différentes quand le parti était au plus bas dans ses scores électoraux, et maintenant qu’il se tient aux portes du pouvoir, contrôle d’autant plus sa parole – et à qui il la donne.

Ce qu’ils apprécient chez nous, c’est qu’on ne mélange pas les chapelles. On ne va pas appeler un nationaliste révolutionnaire «  identitaire », c ‘est quand même une insulte et ils n’apprécient pas. Donc, il faut être précis. Et ça, ils aiment bien. Ils nous reconnaissent à peu près ça. Et puis, on s’intéresse à eux, quand même. ils aiment qu’on les regarde. Et après, publiquement, ils disent : « Mais quel horrible papier ! ».
Mathieu Molard

Nos cinq intervenants terminent en évoquant les perspectives de l’extrême-droite pour le futur proche. Un nom a commencé à se faire une place dans le débat, discrètement mais sûrement, et sera sans doute à l’avenir amené à s’exposer de plus en plus : Pierre-Edouard Stérin. Libertarien et catholique, le business angel milliardaire s’est récemment reconverti en philantrope bienfaiteur de l’humanité – tant qu’elle est très à droite. En 2023, l’Humanité lève le voile sur son projet nommé « Périclès » (6) visant à financer diverses structures politiques (en premier lieu le RN), culturelles, associatives et médiatiques pour « faire gagner l’extrême-droite dans les urnes et dans les têtes ». Il s’était déjà porté, sans succès, acquéreur de Marianne.

Décidément, 2024 restera l’année du rapprochement entre l’extrême-droite et les médias traditionnels. Aux États-Unis, Donald Trump a bâti de la même manière sa victoire, nommant ensuite à la tête de ministères plusieurs personnalités issues du monde de la télévision. Le RN, en mal de gens capables de s’exprimer dans les médias, pourrait bien s’en inspirer. Aura-t-on un jour un Praud ou un Hanouna Premier Ministre ?

(1)    « L’année 2024 restera dans les annales comme une annus horribilis, sans doute l’une des pires de la Vᵉ République » – Le Monde, 24 décembre 2024 – https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/24/l-annee-2024-restera-dans-les-annales-comme-une-annus-horribilis-sans-doute-l-une-des-pires-de-la-v-republique_6464870_3232.html

(2)    Au plus près du… Rassemblement national, avec Félicien Faury – Au Poste, 4 juillet 2024 – https://www.auposte.fr/au-plus-pres-du-rassemblement-national-avec-felicien-faury/

(3)    Trump, Capital, Race avec Sylvie Laurent – Au Poste, 10 décembre 2024 – https://www.auposte.fr/trump-capital-race-avec-sylvie-laurent/

(4)    On a lu « Ce que je cherche » de Jordan Bardella et voilà tout ce qu’on y a trouvé (à part l’ennui) – Libération, 9 novembre 2024 –https://www.liberation.fr/politique/elections/on-a-lu-ce-que-je-cherche-de-jordan-bardella-et-voila-tout-ce-quon-y-a-trouve-a-part-lennui-20241109_MGN4ZTCDHNCYXHVAUXCT4OKHSM/

(5)    Un don de 50 euros contre le livre de Jordan Bardella offert : le RN pointé du doigt par les écologistes – La Provence, 18 décembre 2024 – https://www.laprovence.com/article/politique/1409687885916214/un-don-de-50-euros-contre-le-livre-de-jordan-bardella-offert-le-rn-pointe-du-doigt-par-les-ecologistes

(6)    EXCLUSIF : Périclès, le projet secret de Pierre-Édouard Stérin pour installer le RN au pouvoir – L’Humanité, 18 juillet 2024 – https://www.humanite.fr/politique/bien-commun/exclusif-pericles-le-projet-secret-de-pierre-edouard-sterin-pour-installer-le-rn-au-pouvoir

Qu’est-ce que la « fenêtre d’Overton » ?

La « fenêtre d’Overton » est une représentation imagée de l’ensemble des idées et opinions dicibles, acceptables dans l’espace public et médiatique dans une société donnée.

Quelles sont les réquisitions contre Marine Le Pen ?

Le 13 novembre 2024, dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Front National, le parquet du tribunal correctionnel de Paris a requis cinq ans de prison dont trois avec sursis, 300.000 euros d’amende, et cinq ans d’inéligibilité envers Marine Le Pen. Le procès devrait aboutir au courant du premier trimestre 2025.

Qu’est-ce que la théorie du « producérisme » ?

La théorie du « producérisme », répandue à l’extrême-droite, est l’idée selon laquelle la société est portée par ses producteurs, et que le progrès de celle-ci est menacé par l’entrave que constituerait une classe de parasites « d’en haut », accapareuse, et une classe de parasite « d’en bas » (les « assistés », les « immigrés »…), qui profite sans travailler. À propos de l’imaginaire du Rassemblement National, lire Michel Feher, Producteurs et parasites : L’imaginaire si désirable du Rassemblement national, La Découverte, 2024

Quel est le nouveau parti d’Éric Ciotti ?

Le 31 août 2024, Éric Ciotti annonce la création de l’Union des Droites pour la République, reprenant l’acronyme de l’Union des Démocrates pour la République, lointain ancêtre du parti Les Républicains du temps de la dernière présidence de Charles De Gaulle. Comme son nom l’indique, l’UDR de Ciotti prône l’union des droites et se rapproche du Rassemblement National, d’où sont issus certains des députés de son groupe à l’Assemblée.

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