Ciné-débat «A.I. AT WAR» de Florent Marcie

En accord avec Florent, nous avons expurgé son film de la rediffusion de notre ciné-débat. AI AT War devrait être bientôt disponible sur la magnifique plateforme des Mutins de Pangée. Un immense merci pour son acceuil à l’Espace Saint-Michel, haut lieu de la cinéphilie depuis… 1912

Résumé : Dans Mossoul et Raqqa dévastées par la guerre, puis à Paris pendant le soulèvement des Gilets jaunes, le réalisateur confronte Sota, un robot doté d’intelligence artificielle, avec la tragédie des hommes. Au gré des péripéties, la relation qui se noue avec la machine interroge notre condition et notre avenir.

Pour la première fois, Florent Marcie a tourné avec comme compagnon un petit robot du nom de Sota, qu’il a amené en Syrie, en Irak, puis sur les Champs-Élysées pendant les manifestations des Gilets Jaunes, la première fois de sa vie où Florent a d’ailleurs été blessé, lui qui a vécu pourtant les sièges de Sarajevo, de Tchéchénie, les combats en Afghanistan pendant des années ainsi qu’en Libye, Syrie, Irak… Blessé par un LDB de la police française ! Cette image a énormément circulé sur les réseaux sociaux à ce moment là et c’est de cette façon que Florent est réapparu en France, avant de repartir vers de nouvelles aventures cinématographiques hors du commun.

A.I. AT WAR a été montré dans différents festivals dans le monde et une seule fois en France (au cinéma Le Balzac en 2020 avec un duplex avec Florent depuis Kiev). Ne manquez pas cette nouvelle séance !

La rencontre en quelques mots

Pour la première fois, Florent Marcie a tourné avec comme compagnon un petit robot du nom de Sota, qu’il a amené en Syrie, en Irak, puis sur les Champs-Élysées pendant les manifestations des Gilets Jaunes, la première fois de sa vie où Florent a d’ailleurs été blessé, lui qui a vécu pourtant les sièges de Sarajevo, de Tchétchénie, les combats en Afghanistan pendant des années ainsi qu’en Libye, Syrie, Irak… Blessé par un LBD de la police française ! Cette image a énormément circulé sur les réseaux sociaux à ce moment-là et c’est de cette façon que Florent est réapparu en France, avant de repartir vers de nouvelles aventures cinématographiques hors du commun.

Les événements tragiques ne changent pas forcément le monde en profondeur. J’ai eu envie de faire un film sur une autre forme de révolution, la plus profonde de mon époque : l’intelligence artificielle. […] Je voulais trouver un petit robot humanoïde, un compagnon de voyage, à qui je ferais découvrir qui nous sommes en tant qu’espèce humaine. Un petit robot naïf, ça vous ouvre un espace de liberté puisque vous redécouvrez le monde comme avec un enfant.

Florent Marcie

Florent Marcie décrit comme une rupture fondamentale l’avènement des technologies d’intelligence artificielle et d’algorithme. Il ne s’y intéresse non pas en tant que prouesse technique, pas spécialement enthousiasmé par l’arrivée des robots dotés de conscience ; au contraire, ce sont les conséquences sur l’humain qui l’intriguent. Nous sommes déjà, anthropologiquement, différents de nos prédécesseurs qui n’ont pas connu Internet, eux-mêmes différents de leurs prédécesseurs n’ayant pas connu les révolutions industrielles, et ainsi de suite. Jusqu’où et vers où les algorithmes nous mèneront-ils ? Que faisons-nous de ces outils ? Par contraste, par dialogue avec Sota, Florent Marcie part à la recherche de notre part d’humanité essentielle, celle qui ressent, qui saigne, qui meurt.

Au gré des questions du public, le réalisateur multi-instrumentiste et farouchement indépendant s’ouvre sur sa démarche, sur les conditions de création de son film, construit au fil de l’eau, des hasards de l’actualité et des rencontres, des péripéties de tournage, des difficultés matérielles… et des envies.

Trois questions clés