Médias
Qui a tué le débat public ? Qui assassine la liberté de la presse ? En 2022, Gérald Darmanin lance une procédure de dissolution contre la revue Nantes Révoltée. La même année, la justice rompt de façon inédite la liberté de la presse en censurant Mediapart avant la parution d’une enquête. En 2023 aux Rencontres annuelles des lanceurs d’alerte, la journaliste Morgan Large racontait les lourdes menaces qui pèsent sur elle. Deux mois plus tôt, sa consoeur Ariane Lavrilleux sortait de 39h de garde à vue après avoir été questionnée par la DGSI. La même année, les médias d’investigation Le Poulpe, Reflets, la Lettre A sont attaqués au nom du droit commercial, nouveau paravent contre le secret des sources. En 2023 toujours, le prepucegate conduit un humoriste dans les locaux de la police judiciaire.
Alors que de nouvelles forces entrent dans la bataille, Streetpress, le média dont les fachos veulent la peau, suivi par Libération et Mediapart lançant des newsletters consacrées aux extrêmes droites, Au Poste organise la fronde contre les méfaits des bollosphère, hanounasphère, cirques Pinder de la presse bourgeoise et autres infodivertissements extrême-droitisés. À nos côtés, la chercheuse du CNRS Claire Sécail, l’économiste Julia Cagé, le Bondy Blog, la voix des quartiers populaires, les journalistes Pauline Perrenot et Maxime Friot d’Acrimed, François Bonnet du Fonds pour une Presse Libre, la vidéoactiviste Ulrike Lune Riboni racontant le (contre) pouvoir des images, Fabien Gay le directeur de L’Humanité, ou encore l’historien Dominique Pinsolle. Que ce soit à un meeting de RSF, au Festival Mediapart, aux Etats Généraux de la presse indépendante ou en studio, Au Poste, la liberté d’informer est plus qu’un droit, un combat.