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Histoire

47 articles

Au Poste, l’Histoire est vivante. Dans les travaux de Quentin Deluermoz et Eugénia Palieraki, les révolutions se font écho de la Commune au Chili, chez Isabelle Sommier et Nicolas Lebourg c’est la violence politique française qui est disséquée, alors que Vincent Denis et Arnaud Houte nous emmènent sur les pas des citoyens policiers. La mémoire des luttes est ravivée au détour d’une exposition ou à l’université Paris Nanterre, tandis que des ponts se dressent entre 1936 et 2024.
Remontons au racines coloniales du maintien de l’ordre en Guadeloupe avec Mathieu Rigouste et Elsa Dorlin, avant de chercher ensemble ce qu’il reste de mai 68, et des anarchistes de tout poils, documentés par Tancrède Ramonet, ou narrées par Judith Perrignon.
Les hommages pleuvent, aux communards, avec la montée au mur des fédérés, aux quidams courageux qui ont marché pour l’égalité en 1983, aux victimes de Charonne, aux Algériens noyés en 1961, aux FTP MOI, avec les Mutins de Pangée, à Maurice Rajsfus, l’éclaireur raconté par ses enfants. Et entre deux masterclass de Johann Chapoutot et Fabrice Riceputi, Au Poste bat le pavé pour causer militantisme, résistance, et appeler à se tenir droit, selon les mots d’Edwy Plenel.

William Blanc Annabelle Martella Mathilde Larrère
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Spectacles réacs, argent public et nostalgie nationaliste: l’envers du décor

Sous couvert de patrimoine et de “spectacle familial”, une autre guerre se joue : celle des récits. Derrière les reconstitutions historiques et les fêtes locales, une nébuleuse d’associations liées à Pierre-Édouard Stérin et au Puy du Fou propage une vision idéalisée, viriliste et catholique de la France éternelle. La journaliste Annabelle Martella et l'historien William Blanc dévoilent les dessous d’une offensive culturelle d’extrême droite : instrumentalisation du passé, argent public détourné, et “médiéval washing” au service d’un roman national réactionnaire. Une enquête et un échange explosifs où se joue rien de moins que la mémoire collective.