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Antifas, combien de divisions?

Avec «Une vie de lutte plutôt qu’une minute de silence» (Le Seuil), l’essayiste Bourdon raconte le/les mouvement(s) antifa de l’intérieur. Les parcours des uns, les motivations des autres, les ruptures tactiques, les convergences stratégiques, l’histoire du mouvement et ses perspectives au moment même où le sale brun se répand dans le pays.

Journaliste indépendant, Sébastien Bourdon travaille régulièrement pour Mediapart et a notamment contribué à une série d’enquêtes sur la présence de néonazis dans l’armée française.

Présentation du livre paru au Seuil (collection Don Quichotte)

Au mieux méconnu, le plus souvent caricaturé, le mouvement antifasciste en France fait l’objet de nombreux fantasmes. Qu’ils soient politiques, médiatiques ou policiers, ils font tous de « l’antifa » soit un « casseur », voire un tueur de flics en puissance, soit un « jeune étudiant idéaliste en mal de sensations fortes », comme fut présenté Clément Méric au lendemain de son meurtre par des skinheads néonazis. Bien loin de ces préjugés, cet ouvrage retrace l’histoire récente du milieu antifasciste et la constitution de ses différentes tendances, met au clair la question épineuse de son rapport à la violence, et brosse le portrait de ces hommes et femmes, souvent jeunes, qui se mobilisent en son nom. Derrière les cagoules, les fumigènes et les slogans, Sébastien Bourdon, dont c’est là le premier livre, montre grâce à un accès inédit à cette mouvance qui sont réellement ses militants et militantes ; leurs combats et leurs façons de lutter ; et ce que représente cette nouvelle génération d’antifascistes. Images à l’appui, il permet également de découvrir les codes et représentations visuelles du milieu, de ses références historiques à ses revendications, en passant par ses détournements de la culture populaire.

4 commentaires
  1. Hello ! Merci pour l entretien ! C etait tres intéressant je vais acheter le livre.

    J espere d ailleur voir pour développé la questions car le survole de la question Skinhead m as refait penser a tout ces mouvements skinhead Sharp , Trojan , Rash , reaggae. Cela représente toujours un milieu de classe moyenne prolétaire. Qui sont je pense via la culture anglophone un apport pour mieux comprendre cela. Et peut être plus anciennement les Mods et autres Skaworkers. De ma connaissance sur ces mouvances skin depuis les années 70 en UK je pense que le parallèle est possible de voir le parallèle avec cette culture viriliste et plus tard Hooligan raciale. (d ou le fait des antifa skin également qui ont du disparaitre par l’oubli comme pour les mouvements Ska qui sont des gros acteur en UK pour l anti racisme)

    Je pense que le fait que la perte de compréhension sur les mouvements Skin et la qualification de Neo nazi pour chaque skin a beaucoups discrédité tout ceux qui sont dedans et qui y lutte encore c est peut être moin present en france comme culture mais il y avais des groupes en france tel que Negu Gorriak qui representais bien le skin rash . Comme la diabolisation du public Metalleux qui pour le moment qui voit une grande impulsion raciste et fasciste monté en son sein et juste être exilé. Alors qu’il y a quand meme la aussi beaucoup de groupe « De gauche / Humaniste / progressiste  » (deja rien qu en france)

    Ça me fait poser des questions tel que :
    Pourquoi y a pas de soutiens aux luttes pour ces publics peut être moins influant dans la sphère militante (Des skins au métaleux). Car il sont quand même très politiser et actif.
    y a t il une limite culturel pour une convergence de lutte ?
    Comment on redonne a ses mouvements (certes masculins , virilistes ) l accès a nos luttes ? ( pour moi des allier c est possible même pour un combat.)

    Enfin tout cas pour dire merci a toute l equipe encore une fois je vais encore reflechir beaucoups sur ce sujet !

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  2. Pour Pasolini, « il n’y a pas besoin d’être fort pour affronter le fascisme quand il se présente sous ses aspects insensés et ridicules ; il faut l’être à l’extrême pour affronter le fascisme de la normalité, cette codification joyeuse, mondaine, choisie, du fond brutalement égoïste d’une société. » (Dialogues en public, 1960 – 1965, Les Éditions du Sor-bier, Paris, 1980). Également : « il existe aujourd’hui une forme d’antifascisme archéologique, qui a pour objet et pour objectif un fascisme archaïque qui n’existe plus et n’existera plus jamais. […] La véritable intolérance est celle de la société de consommation, qui est la vraie, la pire, la plus sournoise, la plus froide et impitoyable forme d’intolérance. Parce qu’elle n’est pas vraie. Parce qu’elle est révocable chaque fois que le pouvoir en sent le besoin. Parce que c’est le vrai fascisme d’où découle l’antifascisme de manière : inutile, hypocrite, et au fond, apprécié par le régime. »
    Il écrivait aussi : « Le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu’il s’appelle antifascisme », ce que nous démontrent les « antifas » d’aujourd’hui.

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